Promesse est voisine du Mensonge

Je suis désolée les gars, je sais que j'avais promis, que je ne toucherais plus à ces lames, mais ça à été plus fort que moi. J'y arrive pas. J'y arrive plus. J'ai beau tenter d'ignorer la douleur elle revient toujours, encore plus puissante qu'avant. Et ça devient de plus en plus dur de lutter. Je ne vis même plus, je me contente de survivre, par tous les moyens. Et si j'en avais marre ? J'ai tellement peur du monde extérieur que je préfère m'enfermer dans ma bulle, là où personne ne pourra me blesser. Me lever le matin pour aller au lycée est un véritable supplice pour moi. A la gare je suis tellement terrifiée par le regard des autres que je fixe droit devant moi et serre les dents au moindre petit ricanement. Et puis y'a les questions habituelles qui reviennent : "Sera-t-il là aujourd'hui ?" "Remarquera-t-il ma présence ?" "Me parlera-t-il ?" "Me fera-t-il rire ou me fera-t-il pleurer ?" et pleins d'autres encore...

J'ai mal. Le simple fait de penser à lui me donne l'impression d'être vide, comme s'il me manquait quelque chose. Un jour on m'a demandé si je l'aimais vraiment, au point de vouloir en terminer avec la vie. Et je n'ai rien répondu. Parce qu'au fond je me dégoûte de l'aimer. Comment une fille aussi laide et pitoyable que moi peut-elle aimer un homme comme lui ? Je préfère souffrir en silence et l'aimer en secret plutôt que d'avoir à supporter la vision de sa silhouette s'éloignant de moi. Et je refuse de le perdre.

... Non. On ne peut pas perdre quelque chose qu'on a jamais eu.

J'en ai marre. Tellement marre. Pourquoi m'interdit-on d'être heureuse ? Qu'est-ce que j'ai bien pu faire de mal dans une autre vie pour mériter ça ? Toute cette souffrance. Et maintenant que dois-je faire pour m'en séparer ? Quitter le lycée ? Pour qu'on se le dise franchement, c'est là que se situe la source du problème. Si je n'avais pas débarquée en ce lieu, jamais tout cela ne ce serait passé. Encore mieux. Je ne l'aurais jamais sans doute jamais rencontré.

Parce qu'au final, le problème, c'est qu'il est et reste la solution.

Il est ma bouée de sauvetage et celui qui me noie mais désormais il est inutile de lutter...

Adieu.