Prophétie

adryen

Hier, aujourd'hui... demain ?

Prophétie

Ils se lamentent, esprits impuissants,

A nous regarder sur des chemins de pierres,

Quand l’épine ne fait plus couler le sang,

Et que la main se fait morte vers le frère.                                             

 

Seul le fou, aux chants des insanes sirènes,

Déploie ses ailes ornées de couleurs,    

Ce bienheureux qui se joue de la Reine,

En lui jetant des chrysanthèmes en plein cœur.

 

Le jour d’après, le forgeron n’est plus,

La créature se met à mimer l’orage,   

Et se meurt la clameur sourde des nus,

Pour nous qui avons asservi le sage.   

 

Mais l’enfant, survivant, court sur la terre,

Il hante les plaines ravagées,

En nourrissant le mendiant qui erre,

Et redonne la vie aux cadavres étoilés...

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