(Psycho) Phobies.
Hervé Lénervé
§24
Les phobies sont une des névroses de (« pour », pardon !) la psychologie clinique. Je rappelle pour mémoire et pour ceux qui n'auraient pas tout suivi ou pire se seraient endormis sur leurs claviers (tient ! Rien qu'avec cette phrase, j'en ai endormi une DIZAINE au bas du mot ou du dos ou au badaud ou au daudab, etc. pour reprendre mon souffle, car mon esprit est déjà parti sans retour).
Je rappelle, donc, que pour les psychiatres et tous les autres psys aussi, les pathologies mentales se distinguent, pas seulement dans les repas de fin d'année, mais par deux familles qui ne se fréquentent pas où très rarement (personnalité borderline) et cela se termine toujours mal, engueulades, insultes, coup de poing et arme nucléaire. Bon, tout ceci pour dire qu'il vaut mieux qu'elles restent dans leur maladie respective et qu'à minima, elles auraient mieux fait de ne pas être malades du tout, ces familles. Les psychiatres seraient tous au chômage et la place serait libre pour nous… à nous tous… tous les charlatans… Yes ! Bingrosloto !
Allez, souffle Hervé et reprend (on peut rêver aussi un peu, non ?)
- Non ! Bon, je reprends, mais vite, cette fois.
Deux structures psychiques différentes ; une psychotique (les fous, en gros), l'autre névrotique (les nous, en gros).
Maintenant on est névrosé, ok ! Cela ne veut pas dire qu'on a des symptômes pour autant, enfin si, mais disons que pour certains, ces symptômes sont acceptables, ils ne sont pas invalidant au quotidien et on peut, très bien, vivre avec, même avec un petit budget, si, si, en se serrant la ceinture…
- Eh, dire que t'avais dit « Vite », on aimerait lire le « Lent » maintenant !
- Merde ! Vous ne dormez pas encore vous ? J'croyais que tout le monde était parti depuis longtemps et Remerde ! Vous n'avez rien à faire là et comment êtes-vous rentrés, d'ailleurs ? Vous ne devez pas vous exprimer ici, j'écris, vous lisez. Point/barre !)
Bon, avec tout ça, j'ai perdu le fil, moi… ah, oui ! Donc, on va parler de la Phobie (on n'est pas obligé de mettre une majuscule, je la mets uniquement parce que ça fait jolie). La phobie est une des névroses, dites de transfert, de celles que ne prend que le psychanalyste. (Que de que, dans cette phrase, si je me laissais aller… non pas de ça, ici ! C'est compris !)
- Ça y est, c'est surtout reparti ! Je ne sais pas, pour vous les potes, mais moi, je m'barre, point/barre aussi.
- Non ! Déconnez pas, les gars, c'est bientôt fini ! Allez soyer sympa et puis c'est con de partir maintenant, vous avez fait le plus dur.
- Une seule minute, alors ! Ok ! (voix collégiale)
- Ok ! je vais essayer.
(Voix intérieure)
Je n'y connais rien en informatique. Bon ils peuvent écrire dans mon texte maintenant, admettons avec tous ces programmes à la con, pourquoi pas, mais ils ne peuvent quand même pas m'entendre penser ou alors avec le ou la (je ne connais même pas son sexe) Wifi. Est-ce que monsieur ou madame Wifi de la Pensée a été inventé ? J'sais pas, non plus pourquoi pas ? Maintenant, je ne peux pas aller penser ailleurs ou si, chez la voisine, sa tête est vide comme une usine désaffectée, il y a de la place, là-bas. Non ! Allez, je reste chez moi, je conclus vite fait et je fracasse cette putain de machine, j'y mets le feu et je l'enterre dans le jardin, j'érige une pyramide égyptienne dessus et on n'en parle plus… Moi, je reviens à la bonne vieille machine à écrire manuelle sans aucune connexion aucune ou mieux la feuille, le stylo, ou plus mieux encore, le stylet et le marbre, ils pourront toujours se brosser pour les autodafés. Bon, on verra…
Où j'en étais déjà ? Ah, oui, la phobie ! La phobie, donc, Est un symptôme névrotique très courant… disons assez courant, plutôt… disons, rien, c'est mieux.
Le phobique a peur (pour simplifier) d'un objet dit « phobogène » (quelle logique, ces psys !) qu'il peut rencontrer dans la réalité. Cette représentation parait des plus inoffensives pour la majorité des gens, mais pas pour le phobique. En sa présence, il ressent une angoisse variable, selon la puissance de l'investissement, pas en fonds monétaires de placement bien sûr, mais en… disons… selon les personnes concernées, c'est plus simple.
- Attend ! T'es pas en train de nous prendre pour des débiles profonds ? On sait tout ça depuis la crèche. Et il ne te reste que trente secondes pour conclure, après, on crève tes quatre pneus !
- NON ! Merde ! Déconnez pas les gars, on avait dit pas les voitures, c'est sacrée, quand même, la Voiture ! Non ?
- C'est la religion qui est sacrée !
- C'est, ça, allez crever les pneus de la religion !
- Nos culs ! Ta voiture ! On crève !
- Ok, ok, je termine ! Ne crevez pas ! Ne crevez pas tout de suite !
Bon, donc, C'est vrai tout le monde sait cela, donc je vais vite (Magne-toi au lieu de le dire seulement). Pour La psychanalyse l'objet phobogène n'est qu'un substitut d'une représentation refoulée, si elle a été refoulée, c'est qu'on en voulait plus dans notre conscient, pardi ! Elle était personne non grata, car elle dérangeait grave notre sérénité. Maintenant comme elle doit se faire chier dans le « Ca », elle veut revenir voir ses anciens potes. Mais le « Ca » est une prison, clôturée par la censure, une barrière difficilement franchissable, alors on ruse, on se déguise, on se travestit et on vient déambuler sur les trottoirs du Pigalle du « Moi » sous la forme, d'une souris, d'un serpent, d'une araignée, pour les « Ca » les moins créatifs. Pour les autres, l'objet peut être diverses :
Interdiction de franchir un pont. (Imaginez un parisien, pas facile, hein !)
Interdiction de sortir dans de grands espaces. (Pas folichon, non plus.)
Interdiction d'être en contact avec une foule. (Le nombre de personnes nécessaires pour constituer une foule est variable d'un phobique à l'autre)
Interdiction de mentir à sa femme sous la douche. (Non, ça c'est uniquement pour moi.)
Bon… les exemples ne manquent pas à l'imagination fertile des « Ca »
Maintenant même s'il y a effectivement un transfert dans cette névrose phobique, ce n'est pas la bonne raison de leur nom, non ! Les psychanalystes à visée thérapeutique ne devraient accepter en analyse que les patients atteints de névroses de transfert, car sans transfert la mayonnaise ne prend pas et le mec paye pour rien ou très peu, de toute façon il n'en sortira pas débarrassé de ses symptômes par la cure analytique. Donc on appelle, névroses de transfert quand le patient a la possibilité de faire des projections sur d'autres personnes que la sienne, notamment le thérapeute qui peut ainsi coucher ainsi avec toutes ses patientes. Si ! Si elles sont belles ? (Les filles, vous changez les noms et prônons, ça marche aussi dans ce sens-là.) Donc, quand il y a un transfert sur le psy d'une image qui ne lui est pas directement destinée, on dit qu'il…
- Stop ! C'est fini, ton temps est écoulé, tu t'casse !
- Ok ! Dans l'ensemble, on avait fait le tour.
- Allez ! Dégage, maintenant !
- Alors, au revoir, à bientôt peut-être ?
- Tu peux toujours y croire ! Oui !
(Voix intérieur, que certains appellent pensées, aussi.)
« De deux choses l'une, ou ma montre est arrêtée, ou ce patient est mort » Non, c'est pas ça ! Ça c'est la réplique de Groucho, des Marx brothers. « De deux choses l'une, ou il va falloir que j'évite de fumer avant d'écrire ou alors que je consulte rapidos pour schizophrénie. » c'est plutôt celle-là, la mienne.
Salut tout le monde, je prends rendez-vous tout de suite, en espérant être mort avant moi. Effectivement, ça urge, Bye !
J'ai vu un très bon film la dessus arfff . "ça est revenu " de S. King. Après, chacun en pense kessk'il veut des phobies hein ! :o)
· Il y a plus de 7 ans ·daniel-m
J’adore S. King et on peut penser ce que l’on veut de tout ! Non, mais alors ! Du moins, tant qu’il n’y a pas de police de la pensée. (« 1984 » G. Orwell ) à lire de toute urgence avant que cela soit interdit.
· Il y a plus de 7 ans ·Hervé Lénervé
Au fait, t'as combien de voix dans ta tête ?
· Il y a plus de 7 ans ·le-droit-dhauteur
Ca dépend du vent des jours et surtout de l’heure à laquelle j’écris selon mon degré d’ébriété, tu vois là, je cnoofnds les ltères, c’est pas la bnnoe huere puor ércrire.
· Il y a plus de 7 ans ·Hervé Lénervé
:)
· Il y a plus de 7 ans ·le-droit-dhauteur
Sont intéressantes vos petites chroniques, merci :)
· Il y a plus de 7 ans ·Mario Pippo
Je reste tjrs pantois devant les gentillesses et putois devant les insultes.
· Il y a plus de 7 ans ·Hervé Lénervé
:)
· Il y a plus de 7 ans ·Mario Pippo
Édifiant (Rien n'a voir avec Eiffel).
· Il y a plus de 7 ans ·Moi, je crois être astraphobe.
le-droit-dhauteur
Et moi je suis Gert Fröbe :)
· Il y a plus de 7 ans ·Mario Pippo
Ça a l'air grave.
· Il y a plus de 7 ans ·le-droit-dhauteur
Ma chatte était astraphobe, maintenant ça va mieux, elle a été foudroyée par la mort.
· Il y a plus de 7 ans ·Hervé Lénervé
La cinéphilie mène à tout :)
· Il y a plus de 7 ans ·Mario Pippo
Et quand on a une phobie des corps humains à tête d'animal ou des corps d'animaux à tête humaine, ça s'appelle comment ?
· Il y a plus de 7 ans ·campaspe
campaspophobe...
· Il y a plus de 7 ans ·:)
le-droit-dhauteur
Ca ne s’appelle surtout pas, ça se fuit, au secours ! ;)
· Il y a plus de 7 ans ·Hervé Lénervé
Centaurophobie :)
· Il y a plus de 7 ans ·Mario Pippo