Pulsations
kelen
J'suis celui qui garde dans ta mémoire tes souvenirs
Larmes et espoirs qui se croisent pour l'avenir
Je suis ton amant, ton ami, ton ennemi, ton anthrax
J'suis juste le battement d'coeur dans ton thorax
Un... Deux.
Tu passes aux aveux
Deux... Quatre... Six.
Autant de cadres qui se brisent
Six... Huit... Dix.
Dis moi tu glisses?
Dix premières années qui s'écoulent.
Et toi? Et toi tu coules.
Et moi? Et moi je bats
Plus fort que jamais, tu vois?
Tu me sens dans ta poitrine
Je te frappe, je te traque
Tu me sens dans ta poitrine
Un cri de plus et tu craques
Mais chut, tu t'étouffes
Quand à travers tes yeux
Tu t'essouffles
Et puis, y'a cette respiration
Un bol d'air, une révélation
Tes mots, tes rires d'enfants
Sans forcer j'te laisse du temps
Tant d'espoir dans ces nuits noires
Quand leurs coeurs brisent tes miroirs
Que parfois je ralentis la cadence
Apaisant tes nuits, ta délivrance.
J'suis celui qui garde dans ta mémoire tes souvenirs
Larmes et espoirs qui se croisent pour l'avenir
Je suis ton amant, ton ami, ton ennemi, ton anthrax
J'suis juste le battement d'coeur dans ton thorax
Dix... Douze... Quatorze... Seize
T'as mal à la vie, t'es pas très à l'aise.
Et moi, je joue aux montagnes russes
Ton poul s'accélère... puis il chute
J'étais là aussi dans tes nuits d'insomnies
Ces étés sans sommeil où tu cherchais l'amnésie
J'étais là encore quand leurs cris t'perforaient
Ces étés sans ivresse où tu cherchais à crever
J'étais là enfin quand tu craignais tous ces matins
Ces étés où t'esquivais l'huissier sur le chemin
J'suis celui qui se cale sur le rythme de ton stress
J'suis celui qui étale tes rimes dans mon ivresse
Un baiser dans le hall d'un immeuble HLM
Pas de lumière, ca fait boum, et tu l'aimes
Un été à t'exciter dans les squares du quartier
Et moi j'aime voir vos courbes osciller
Des moments forts, des moments de doute
Une adolescence qui frise le goutte à goutte
Dix... Douze... Quatorze.... Seize
T'as mal à la vie, t'es pas très à l'aise.
Mais j'sais que c'est une période dans ta vie
J'te ferai pas caner à cause d'un manque d'envie
J'suis celui qui garde dans ta mémoire tes souvenirs
Larmes et espoirs qui se croisent pour l'avenir
Je suis ton amant, ton ami, ton ennemi, ton anthrax
J'suis juste le battement d'coeur dans ton thorax
Seize... Dix-huit... Vingt
T'écoutes plus que moi. J'suis ton destin.
T'as écrasé ta raison au fond d'un puit
Et tu vis tes envies sans aide ni appui
Tu construis ton existence sur du sable
Et pleure quand tout devient instable
Seize... Dix-huit... Vingt
Est ce que tu as pris le bon chemin?
Et puis y'a son sourire, ton bébé...Ses rêves
Un peu d'amour dans ce monde qui crève
Un ciel arc en ciel dans nos prisons
Une trêve qui se lève à l'horizon
Jusqu'à ce qu'on te mette à terre
Un coup de sang....et nos repères?
Facile de te briser sous ses poings
Un cil qui bat et il injecte son venin
J'me fracture cent fois sous ses mots
Au fond j'sais bien qu'il t'as mise KO
Et sans y voir la moindre issue il t'enchaine
J'me débats cent fois quand il joue sa scène
Sent-il sous ses va et vient qu'il t'éclate et te meurtris
Ou croit-il encore que tu lui appartiens quand tu faiblis
Jusqu'où ira-t-il dans ses folies furieuses?
Il t'assomme de violence pour te voir fiévreuse...
Seize... dix- huit... vingt verres
Que t'ingurgite quand tu te perds
J'suis celui qui garde dans ta mémoire tes souvenirs
Larmes et espoirs qui se croisent pour l'avenir
Je suis ton amant, ton ami, ton ennemi, ton anthrax
J'suis juste le battement d'coeur dans ton thorax
Un thorax que t'as shooté au Prozac et au vide
Pour qu'il ne se torde plus sous le choc de l'acide
Acide assez puissant pour t'faire oublier
Que t'as encore 20 ans à anesthésier
Vingt... Vingt-cinq... Trente
Et y'a toujours ces images qui te hantent
T'as la pupille qui s'imprègne de leurs malheur
Et moi j'm'emballe d'aigreur et de rancoeur
Pourquoi tu convulses dans la pénombre
Quand nos tête à tête deviennent plus sombres
Arrête de t'étrangler le plexus dans tes excès
C'est moi qui doit imposer ce rythme cadencé!
Ferme les yeux et lève enfin ton poing sans faillir
Si tu veux vivre vieux élève ta conscience sans trahir
Moi j'suis là pour te rappeler que tu es en vie
Quelque soit le rythme de tes peurs et de tes envies
Et puis ces derniers temps j'sens bien qu'j'existe enfin
Pour la première fois, j'sens dans tes veines de l'entrain
C'est peut-être parce que tu cherches plus à m'shooter
Et que les nuits tu t'laisses bercer par mes pulsions agitées
J'suis celui qui garde dans ta mémoire tes souvenirs
Larmes et espoirs qui se croisent pour l'avenir
Je suis ton amant, ton ami, ton ennemi, ton anthrax
J'suis juste le battement d'coeur dans ton thorax
Et cette fois, j'frappe fort dans ta poitrine
Quand tu fais de ce texte ton défi ultime
Et que mot après mot, phrase après phrase
Mes pulsations deviennent emphase
Je suis celui à qui t'as jamais fait confiance
Celui pour qui t'as toujours eu d'la méfiance
Ce battement d'coeur qui t'as mise sous écrou
Celui qui t'as trop d'fois mise à genoux
Et qui maintenant a l'audace de te demander l'impossible
Un peu d'adrénaline pour 3 minutes irréversibles
Une sorte de pression sur tes neurones, sur ta mémoire
Une porte de sortie pour libérer toutes ces tonnes d'espoir
Car si t'es amnésique de ton passé, de tes errances
Moi j'fixe sur l'argentique ce qui t'as mise en transe
Une mémoire pulsionnelle, un rythme à imposer
Pour que demain tu me dises enfin: cette fois, j'ai osé.