Puppet glitches ou Whispers

Laure Cassus

Le glamour expérimental de la compagnie Mossoux-Bouté – Biennale de la marionnette – mai 2015 – compte rendu souvenir


Nous entrons dans cette salle, un gouffre noir de jais éclairé de deux projecteurs blancs. Les gradins sont pentus. Une femme de scène en bas. Recroquevillée sous les regards, elle s'inquiète d'une sorte de chiffon qui lui court dessus et lui strie quelque chose dans les oreilles. Elle se dresse, ses cheveux font un bruit dans la partie gauche de sa tête, elle lève les yeux.

A d'autres moments ce sont des grincements, des bruits de murs qui tapent, comme un radiateur électrique, la résistance. Elle danse sur une symphonie de glitches, tous là dans notre obscurité, un peu autour d'elle, un peu on ne se sait plus trop où. Nous écoutons. On ne sait pas trop quoi. Nous ressentons. On ne sait pas trop quoi.

La cale d'un bateau peut être, le fond d'une casserole ? Un compost de sons dans un décor absent. C'est divin et inattendu comme le tout premier son perçu.

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