Quand bien m'aiment...

janteloven-stephane-joye

Tout à changer ce soir, et tout s'est coloré

Les cieux, le vent, l'espoir, la flanelle décharnée

Ces souvenirs salis, par ma vision martyre

Partie à l'agonie, partie en chasse-maudire

Tout sera différent, depuis ces quelques mots

Qu'un de ces éminents, me glissa dans le dos

Dans ces noirs sans sommeil, dans ces noirs à l'orage

Sous les plumes cafards, d'une mémoire volage

Quand bien m'aiment les avants

Quand bien même tes ici

Quand même les vraiment

Ou tes douces euphories

 

Tout à bouger en moi, les meubles et les organes

Tout remettre à l'endroit, redevenir profane

Et accepter les choses, comme cet amour exsangue

Tel un shoot andropause, qui faisait que je tangue

Lui redonner sa place et tous ses camaïeux

Au lieu de tes agaces et des chagrins au feu

Se dire que d'Ormesson, même entre les lignes

Avait souvent raison, d'embellir tous les signes

Quand bien m'aiment les avants

Quand bien même tes ici

Quant bien même ces calmants

Ou ces joutes anoblies

 

Tout à rayer aussi, dans ces vaines colères

Les peurs et l'anémie plus tous ses goûts qu'on perd

Et accepter enfin, ne pas être celui

Vers qui se joignent tes mains quand se déjouent tes nuits

Savoir que tout est flou,  que le blanc teinte le gris

Que tous les cœurs sont fous et qu'ils sont faits de si

En tirer du plus beau, plutôt que d'abîmer

Et faire de mes brûlots, des baisers apaisés

Quand bien m'aiment les avants

Quand bien même tes ainsi

Quant bien même je n'entends

Que des rêves trop hardis

 

Tout à ranger encore, fatras de sentiments

Ces plaisirs corps à corps sous mon pouls qui s'entend

Et accepter aussi, qu'il est dans tes pensées

Faire de la jalousie, qu'elle n'empêche d'aimer

Pouvoir te reparler, sans que tu n'aies craintes

Devenir les étés, brûler toutes mes plaintes

Car rien n'est bienfaisant dans ces rancœurs haineuses

Car rien ne compte autant, que te savoir heureuse

Quand bien m'aiment les avants

Quand bien même nos erreurs

Quand bien même je n'attends

Qu'un sursaut de nos chœurs

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