Quand c'est flou...

Christophe Hulé

- Vous écrivez « lu et approuvé » et vous signez.

- Oh la la, mais je n'approuve rien, du charabia, des clauses trop confuses pour être honnêtes, des centaines d'alinéas barbares et indigestes, des renvois à vomir en bas de pages, quand c'est flou disait la mère Aubry …

- Donc vous renoncez au contrat ?

- Pas forcément, vous me refaites un texte de deux, ou trois pages s'il le faut, en bon Français intelligible.

- Vous êtes dur en affaires !

- Vous voulez dire sans doute pas facile à berner.

- Comme vous y allez, nos métiers supposent un protocole, disons, un peu complexe pour les profanes.

- Les nigauds vous voulez dire.

- Vous êtes trop négatif, notre entreprise est on ne peut plus respectable.

- C'est vous qui l'dites, aujourd'hui, une petite recherche sur le net peut être salutaire, c'est comme pour la télé, séparer le bon grain de l'ivraie, à condition de disposer du bon tamis.

C'est à ça que devrait servir l'Éducation Nationale, un budget pharaonesque pour accoucher de niaiseries sur le « vivre ensemble » ou autres bouses.

- Je vous sens bien remonté, pourrions-nous revenir à notre contrat.

- En l'état, c'est le vôtre, je crois avoir été clair.

- Bien, nous allons revoir notre copie, pour rester proche du sujet qui vous préoccupe.

- S'il n'y avait que celui-là !

- Je n'en doute pas mon bon Monsieur.

- Je crois être du sexe masculin, même si on a ajouté une troisième case dans les formulaires, quant au « bon », je m'interroge, comme tout le monde je suppose.

- Bien, je ne vous raccompagne pas.

- Ce que vous auriez fait si j'avais signé votre pierre de rosette.

- Vous êtes un cas Monsieur.

- Eh oui, un peu comme les virus informatiques, être réactif et avoir toujours un coup d'avance.

- A très bientôt alors.

- Dans tes rêves abruti !

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