Quand les années se confondent

almodovaro

 

Mélancolie,

Enclume de mon âme,

Me laisseras-tu jamais respirer

A l’abri de tes coups sauvages ?

Comme j’aurai beau trop désirer

Les jeux de garçons maladroits

Qui s’aiment à tort et à travers,

Je n’arrive pas à marcher droit,

Ni à l’endroit, ni à l’envers !

Et j’essuie de troublants revers

Au goût de neige, à l’air de nacre,

Glacant et l’esprit et le sang,

Dans ma vieille chambre à l’odeur âcre…

Les passions ne me connaissent plus !

Hors la poésie, point de salut ?

Pourtant, j’en appelle au pardon,

Sans récolter que des chardons…

Que des « au revoir » immobiles,

Qui me travaillent comme de la bile.

Alors c’est une nuit après l’autre,

Je suis heureux si vient le jour

Où je parle à un vrai apôtre

Qui m’illuminerait sans atour,

Me ferait revivre en Homme Nouveau.

Le 14 Avril 2013

(1h07)

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