Quand on veut couler un banni.

David Le Borgne

Sa Parvati l'a pris en grippe,

Elle le chasse du Nirvana,

Le privant de l'ataraxie,

Sous la planche du navire,

Il n'y a que les piranhas.


Sur le parvis un tas de tripe,

Une foule sur le qui vive,

Lui jette quelque tomates moisies,

L'a t'il mérite ce loubard?

En tout cas, il a irrité la palourde oisive.


Cette grivoise a fini par le juger balourd,

Et voici qu'elle le laboure, et soulève,

Le paradis contre son amour comme loisir,

Ne lui laissant pas même une chaloupe,

A ce pirate. Son bras revêtu de soierie,

Le pousse, dans la chute il perd ses armoiries.


Il croule car les boulets ne lui indique que le fond,

Retiens son souffle, un corsaire jamais n'abdique,

Donc il plonge au sous sol, précédant la brique,

Qu'on lui a attaché au col, il ne pourra pas faire long feu,

Donc il s'exhorte d'aller plus vite,

Voit l'entrée d'une grotte sous marine,

Peut être par là pourra il sortir de l'étang,

Il ne peux presque plus tenir closes ses narines,

Sa gorge aride veut boire la tasse,

Mais la noyade l'a toujours hanté,

Alors ses pieds battent l'eau avec ce qu'il lui de reste de santé,

Au moment exact ou une crampe le tétanise,

Il sort la tête des flots,

les lampées d'air lui brulent les bronches.


Le voilà dans une espèce de catacombe faites d'alcôves sacrales,

Encore tout sonné de cette catastrophe, il retire ses hardes,

Se love contre les parois, il lui tarde de comprendre,

La nature de cet endroit, le reste il y pensera plus tard.


Mais voici que les mains de la proie jeté en pâture,

Se posent sur des hanses qu'il croit être de nacre,

Son flair de fauve comprend qu'il s'agit d'une relique,

Il reluque la coupe, son allure est la preuve qu'il s'agit du Saint

Graal.

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