Quelque chose d'animal

louzaki

Au soleil, avec de la lumière sur les pages, assise en tailleur, je me sens bien. Je découpe, je déplie, je déchiffre, je prends des notes, j'écoute les sons.

Parfois, je me lève pour venir me souvenir que tu es juste à côté.

Parfois je sors au début de la nuit, sur un coup de tête, pour venir te chercher à la gare.

Ça me fait du bien. Je me sens bien. Ça se joue à rien, hein ?


Ce doux ronflement qui augmente un peu plus dès que tu poses la main sur moi, dès que j'approche mes lèvres des tiennes, que tu les entrouvres pour que j'y glisse ma langue. Je me sens glissante, je me sens reptile. J'ai envie de nous imaginer nus se mordant, parlant, essoufflés par l'envie.


Plus que simplement le sexe, le plaisir qui monte. Savoir lire des choses dans tes yeux et avoir envie de te laisser lire en moi. Associer ça à presque quelque chose d'animal. L'autre. Le toucher plus sensible que jamais.


C'est plutôt nouveau tant de douceur et d'instinct, à la fois. J'aime beaucoup hein. C'est parfois difficile à contrôler, parfois difficile à comprendre. Souvent étrange à laisser passer et à revenir aux choses plus ordinaires.

Sans rien oublier des sensations, des émotions, des boules et des couleurs qui se bousculent, parfois derrière les yeux, parfois au fin fond du ventre, là où ça fait presque mal.


Au soleil, il y a des fois où il ne faut pas grand chose pour se sentir bien. Juste quelqu'un à côté. 

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