Quelques critiques littéraires...

Ce N'est Pas Moi, Ordi Hacké

... faites quand j'avais 15 ans ou que j'étais hospitalisée. Des mots très maladroits mais je viens de les retrouver tels quels. S'ils pouvaient vous permettre de découvrir des écrivains...

Neige de Maxence Fermine

Un petit livre d'une légèreté heureuse. Un hymne à la poésie et à la merveille littéraire. On regrettera le manquement des Haïkus tant recherchés. A nous de prendre la plume ?


Le Fanfarlo de Charles Baudelaire

Un très joli texte qui n'est pas sans rappeler le style d'histoire de Guy deMaupassant. A regretter peut-être l'absence de verbalisation plus poétique, mais il ne faudrait peut-être pas réduire Baudelaire à simple poète.


En enfance de Mathieu Lindon

Quel ennui. Autant j'ai adoré les autres livres de cet écrivain, d'où m'on achat, autant je suis déçue de cette oeuvre. Les anecdotes, décousues, d'enfance ne me touchent pas. Peut-être M. Lindon aurait-il mieux fait d'écrire une autobiographie adulte qui recouvrirait sa passion littéraire. Mais peut-être ce livre trouve échos parmi d'autres lecteurs. En tout cas, mes félicitations à M. Lindon concernant ses autres œuvres.


Petit éloge du transat de Vanessa Postec


Certes, ce petit bouquin est un bouquin fantaisiste et un peu farfelu (on l'image bien rien qu'à son titre), mais dieu quel ennui à le lire... A part quelques phrases clefs, les promesses d'une philosophie "new age" ne sont pas tenues...
Peut-être un roman de plage, de légèreté... Mais il ne m'a pas plût, disons le.


Tu ne mourras plus demain de Anouar Benmalek

Un roman captivant, lu d'une traite.
Deux couleurs : un livre historique, les conflits maghrébens, le FLN, un fond de guerre froide... Un livre ainsi très instructif.
Et un livre qui tente de percer l'ineffable qu'est l'expression de la douleur...De la perte d'un être cher, et de la compréhension de la douleur de celle qui est partie... Et de sa propre douleur.


Caresse de rouge de Eric Fottorino


L'amour pour son enfant peut-il nous faire sombrer dans la folie ? le père peut-il se perdre dans sa quête de jouer deux rôles : le sien et celui de la mère, absente ? le père, qui, n'ayant lui-même pas connu son père s'invente un mode d'emploi hors norme. Attention, danger ?


Rêve d'amour de Laurence Tardieu

Ce livre est multitude. L'introspection de soi. le deuil d'un père distant mais adoré à vie. le deuil d'une mère morte trop tôt pour avoir été connue, d'où la quête de sa découverte. Et la nécessité de l'écriture pour vivre.

Ce livre, court et qui se lit très facilement, regorge de citations marquantes et que tout un chacun peut s'approprier.


La Chute de Albert Camus

Autant j'adore Albert Camus, autant j'ai été très étonnée et à la fois déçue de ce roman. D'un côté, l'on ne voit pas une seule seconde où le roman voulait en venir, d'autre part, son résumé de quatrième de couverture qui ouvre l'appétit n'est absolument pas le reflet du bouquin. Peut-être n'ais-je pas réussi à comprendre toute la subtilité du livre, mais je ne pensais pas pouvoir mettre un jour un Camus avec une seule étoile d'appréciation.


Dans ma peau de Guillaume de Fonclare

Deux histoires en une.
Le combat de l'écrivain contre son corps, tous les jours.
Les combats des soldats 14-18 contre les corps ennemis tous les jours.
Corps amis, ennemis...l'écrivain ne choisit pas son camps, chaque combat reste combat, chaque corps est corps.
Chaque combat est corps à corps.
Deux histoires en parallèle, deux histoires qui parfois s'entremêlent.
Mélange savamment dosé.
Un bouquin émouvant, instructif.


Où es-tu ? de Marc Levy

Je n'aurai jamais pensé lire un Marc Lévy, comme beaucoup de personnes ici qui je pense ont une plus haute idée de la littérature que de "romans de gare" comme on dirait vulgairement. Je n'eus pas le choix, étant hospitalisée et n'ayant qu'un seul livre trouvé dans la bibliothèque. Et bien ce fut une très bonne surprise. du moins en demi teinte. Une première partie fatigante à lire dans tous les détails des catastrophes climatiques, mais une deuxième partie captivante et émotionnelle. Je ne sais pas si je relirai du Lévy, mais mon esprit borné s'est laissé prendre à ce roman. A lire dans les moments "difficiles" intellectuellement où l'on a plus de mal à lire de la plus haute littérature.


L'écume des jours de Boris Vian

J'ai été grande fan de cet écrivain. Sans doute mon premier coup de cœur. Ce livre m'a été imposée dans ma scolarité et je l'ai dévoré délicieusement. 10 ans après, avec le recul, les souvenirs et le film qui en est sorti, je pense ne plus pouvoir lire ce livre de la même façon... Il faudrait que je le relise, pour en faire une lecture plus mature et approfondie. Je continue à aimer Vian, pour l'amour que j'ai pour ce personnage, et l'imagination hors norme qui le constituait et qui nourrissait un grand art de l'abstrait. A nous de nous interpréter cet abstrait... Voilà pourquoi il faudra que je le relise.


Un jour, je suis morte de Macha Méril

Un livre à déconseiller fortement aux femmes qui ne désirent pas faire d'enfants.

Une première partie délicieuse. Une écriture fine et raffinée. Un témoignage qui fait écho pour quiconque connait la souffrance.


Et puis surprise. Un pamphlet sans critique contre les femmes non désireuse de porter un enfant. Une loghorrée d'insultes verbales et d'irrespect. La préciosité du style narrative n'excuse pas cette explosion de rage contre ces femmes. On croirait lire un témoignage sexiste.
Sans être féministe, et pourtant pour la liberté d'expression, là c'est trop. Un livre font j'arracherai la moitié des pages.


Où on va papa ? de Jean-Louis Fournier

Cinglant, cynique hommage ?
Non. Juste un témoignage pour contrer la souffrance. Une distanciation absolument nécessaire. Un père face à ses deux enfants, handicapés moteurs et mentaux.
Un hommage singulier à deux êtres singuliers, la tête dans les nuages.


Maktub de Paulo Coelho

Extrait : « La vie est à l'image d'une grande course cycliste dont le but est pour chacun l'accomplissement de sa Légende Personnelle. » Pourtant, nul besoin de s'étendre sur la Légende Personnelle de Paul COELHO. « Mais, à mesure que la course se déroule, la joie initiale fait place aux vrais défis : la fatigue, la monotonie, les doutes sur nos capacités... » Et c'est ainsi avec toute sagesse que Paul COELHO nous offre des clefs pour lutter contre tous ces défis. Un livre dont chaque page est une nouvelle histoire de sérénité, de paix et de réflexions quant au sens de la vie. A piocher à chaque jour l'une des pages, pour bien démarrer la journée.


La liste de mes envies de Grégoire Delacourt

Je n'ai absolument pas compris l'engouement de ce livre et ses nombreux prix littéraires. Je l'ai trouvé plat, creux, vide. Et j'attendais, j'attendais le déclic..Et puis rien. Je vois bien que tous les commentaires précédents saluent ce livre, mais il fallait bien aussi que j'ose exprimer ma critique négative. Je me suis très ennuyée.


Hôpital psychiatrique de Raymond Castells

Pour bien connaitre le sujet de l'hôpital psychiatrique, j'avais hâte de découvrir cet univers placé dans les années 40-45. Qui plus est, adorant l'histoire, j'ai été servie. L'incroyable histoire d'un hôpital psychiatrique anciennement nommé asile d'aliénés, où les hommes et femmes ne sont que des chaires à travail ou à expérience, où les dortoirs ne sont que des mouroirs, où toutes les pathologies sont reléguées au titre de folie et jugées incurables, où tout un chacun est déclaré inapte à regagner la société. A lire pour se rendre compte, une nouvelle fois, des atrocités humaines. Et en épilogue, la vision de l'écrivain, ancien psychologue, sur la psychiatrie d'aujourd'hui. Terrifiant...mais hélas tellement réel. Fans de psychologie et d'histoire, sautez sur ce livre. Esprit curieux, plonge toi dans ce roman. Malgré sa consistance, dévoré très rapidement.


Toxique de Françoise Sagan

Partageant une expérience similaire d'hospitalisation, ce livre n'a pu que me bouleverser... Que dire lorsque l'on sort de ce cocon, 

"Je sors demain. Pour la dernière fois, je regarde, sans la voir, la
grande pelouse, les arbres... il y a des centaines de gens qui, saisis
d'angoisse ou de drogue, les nerfs torturés les regarderont, cet
hiver, l'été prochain..."

" Si on reste ici plus d'un mois, on doit prendre une telle habitude
d'être protégée, considérée et soignée, qu'on ne peut plus sortir sans
angoisse. "

Tout est dit, très beau témoignage.


Je reviens bientôt de Hugues Royer

Avec une écriture juste, sans pathos et sans dramaturgie, une question simple. le dilemme de : doit-on laisser partir celui qu'on aime et qui souffre ? Ou voulons-nous, malgré sa douleur, rester auprès de lui jusqu'à son dernier souffle. Dans les deux cas, le mourant et son accompagnateur crient chacun leur douleur. Mais de quel côté faut-il faire basculer la balance ?

Hugues Royer nous livre ici une partie intime de son autobiographie avec grand talent.


Le Magasin des suicides de Jean Teulé

J'aime Jean Teulé. J'ai été accrochée par le titre. Non par le roman. Sans doute que mon expérience de la psychiatrie m'a barrée toute la route d'apprécier un humour, non tellement cynique, sur le sujet...et de sentir par le fait un livre aérien... Ce livre plaira à certains lecteurs... Mais je ne suis pas sûre que les fins connaisseurs psychologues et de la psychiatrie puissent y puiser du plaisir.


Dans un mois, dans un an de Françoise Sagan

Mon premier Françoise Sagan. J'aurai préféré commencer par "Bonjour tristesse" mais l'on se ravit d'un cadeau.
Mon opinion est partagée. Beaucoup de mal à suivre la toile d'araignées que sont tous ces personnages qui apparaissent au fil des pages. Qui est qui déjà, me demandais-je sans cesse. Quelles relations entre ces êtres déjà ?

Au final, je retrouve un roman sans réel fil conducteur, mais qui reste plaisant à lire dans son écriture.

Étrangement, ce flot de personnages et de situations souvent absurdes, me rappelle Boris Vian.


Vita (La Vie Légère) de Leonor Baldaque

" Mon roman ne cesse de s'écrire, en un sens, car j'ai des images, même si je n'ai pas d'histoire. " C'est cela même ce roman. Mais le voyage introspectif et visuel peut se passer de fil conducteur. L'auteur arrive à nous faire voir par les yeux de ses trois personnages, et penser comme eux. le but est atteint. Une lecture pas toujours évidente, mais plaisante surtout si on l'a lit à haute voix.


Un coeur portuaire de Jean-Luc Marty

Jean-Luc Marty nous dit : " Pourquoi mes mots, si chétifs et fébriles, me condamnent-ils à une langue trop peu sûre, vacillante à ce point de lâcheté qu'aucune boussole n'a la force d'indiquer. " Quelle humilité face à un livre dont tous les mots sont d'une justesse et une poésie rare. Propre à chacun de faire ce long voyage, peu explicité dans le livre mais dans la juste raison de nous faire voyager nous même et nous appropier les mots de cet écrivain, pour naviguer dans nos propres voyages d'introspection.


Les Apeurés de Mathieu Lindon

Une lecture en demi-teinte.... le début de ce roman, me promettait une note de 5/5.... Tout en étant athée, les références persistantes envers Dieu sont un régal d'autodérision. Les anecdotes philosophiques et la narration et subtilité de l'écriture sont des méditations à interprêter soi même. Mais le thème du livre est la Peur. Certes, la Peur, cela peut-être tout, une infinité. Mais à trop vouloir énumérer tous les pouvoirs de la Peur, le livre s'en retrouve totalement éparpillé. Il n'y a pas de fil conducteur. Certains romans sont très bien sans fil conducteur, mais ici, les énumérations de réflexions de différentes peur finit par rendre une lecture un peu plus lasse que les débuts prometteurs. Voici pourquoi, même si c'est une très bonne lecture que je ne regrette pas, je ne pourrai lui mettre qu'un 3/5.


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