Quelques part...

Cédric Yali

Si j’atterris je suis mort.

 Je ne dors plus. Je ne dors plus . Je ne dors plus... Sous les cieux de la poésie. Je ne sais pas pourquoi. Mais mes mots n'ont plus de pouvoir. Ils sont comme des cadeaux vides. Ils sont trop sérieux... Et pourtant ils ne disent rien. Ils n'ont plus de forces de vivre. Sur les pages, j'ai l'impression qu'ils se suicident. Je sais qu'ils n'ont plus de candeur. Plus depuis que j'ai commencé à ignorer l'instant. J'y ai perdu la magie. Peut-être la force aussi... Mais dans cette noirceur, j'ai l'impression de retrouver mes sens. Je l'impression que quelque chose se réveille. Que mes yeux se libèrent de leur prison... Petit à petit le nombre de couleur se multiplie dans mon esprit. J'avais déjà pas mal de couleur dans la tête. Mais les nouvelle réveil en mon âme, une certaine douceur. Là où plus personne croit en la simplicité. Je me tente à écrire avec le cœur. Le cœur. Non l'organe mais le lieu stratégique de la passion. Ce lieu entre le nul part et le moi. Cet endroit entre l'autre et le quelque part.   Parce que je me rend compte que je trouve encore pas mal de chose sur lesquels mon membre bat la mesure et le rythme. Je les sens les picotements. Je les apprivoise à nouveau. des fois il me dépasse parfois. Je sais que dans le fond; une âme s'épure de manière douce. Elle finit par fuir L'Éclat. L'Éclat a souvent été un but rechercher dans mes parades sur papier. Je voulais absolument tout dire. Tout penser. Tout expliquer. Puis en définitif tous comprendre. En faisant  cela j'ai juste découvert l'aridité de mes écrits et de ma personne. L'Éclat n'a plus, à mes yeux, la beauté du geste tendre et anonyme. Cette anonymat qui cache son voile sur mon intimité... Qui cache mes intensions sans jamais mentir sur eux. je n'ai jamais mentir sur qui je suis. Si ma vie hésite entre la forme et le fond, il me semble qu'elle va dans le bon sens.  Ce sens qui cache mon sommeil...

Signaler ce texte