Je suis perdue. Un rat de laboratoire. Je devrais arrêter de boire.

Vas-y demande moi quand je vais ! Ose me le demander.

Je vais bien. Parfaitement bien. J'ai tellement de place dans mon 50 mètre carrée, que je pourrais mettre le nombre de mes affaires au carré. J'ai pile poil assez d'argent pour manger mais pas assez de temps pour cuisiner. J'ai avalé tellement de pâte que Panzanni a pu s'acheter l'Italie.

Je crois que j'ai commencé à fumer en voyant mes efforts partir en fumée. J'ai oublié de travailler. J'ai oublié de m'en vouloir. Comment tu veux que je me projette ? Les Islamistes ont déjà des projets qui en jettent.

Mon IPhone m'indique à chaque fin de journée mon nombre de pas, mais il me dit pas combien de fois j'ai voulu que la fin de journée arrive à grand pas.  Je compte les heures, je calcule mon temps. Pitié, que quelqu'un fabrique une machine à remonter le temps !

Sortez les mouchoirs, il est temps de dire au revoir. Je crois que je me suis trompée de gare. Où sont donc mes amis et leurs promesses idylliques ? Des promesses d'alcooliques oui.

Puis qu'est-ce que je veux à la fin ? Pourquoi je me lève le matin ?

Je veux être intéressée pour pouvoir travailler, passionnée pour pouvoir rêver.

Je veux être aimé pour pouvoir aimer, avoir confiance sans méfiance.

Juste un message de temps en temps, si mes amis prenaient le temps… Je ne mens pas, trop sensible, plus d'effusion de sang.

Non je ne lâcherais pas. Je ne céderais pas. Je suis plus forte que ça.

Par contre, je ne cracherais pas sur une bouée de sauvetage, j'arriverais mieux à nager. S'il vous plait, évitez moi de couler.

Fluctuat nec mergitur