Ramasse Minette et ramasse Miète

amaende

Ramasse Minette 

«La première fois» est une chose assez initiatique, en fait. C'est rien en soit. Surtout s'il y en a d'autres après. Car, c'est bien compris dans la définition même de la «première fois». CQFD.

J'étais totalement dans un processus d'initiation. J'étais «le petit frère» d'un groupe légèrement plus âgé que moi. A cet âge là, un ou deux ans de plus, et c'est tout un fossé de différences au pluriel. Moi, je trainais avec des potes qui avaient cinq ans de plus que mois. Ils m'avaient pris comme qui dirait «à la bonne».

A la bonne, depuis la mort de mon frangin.

«Accidentelle».

Selon la thèse officielle. Mais leur prévenance à mon égard m'a toujours prouvé le contraire. D'ailleurs, je pense que mon acceptation docile à intégrer le groupe des «meilleurs potes» à mon frérot, avait pour seule fin d'en savoir plus...

Ils me sortaient et me rentraient, me faisaient boire et m'arrêtaient, avaient toujours une cloppe ou un truc à me brancher dessus, etc... J'héritais ainsi de leur culpabilisation qu'ils (se) cachaient.

Je ne leur en veux pas. Un «accident» peut-être un choix personnel.

Jamais ils ne m'ont parlé de lui.

Si, juste une nana.

Ma première Femme plutôt...

Si j'étais tout autant surveillé que choyé par eux, un jour ils m'ont laissé un peu de marge de bride sous la main. Intentionnellement ou pas, ils étaient «plus loin». D'autant plus loin, que Sylvie me collait. Jouasse, elle n'arrêtait pas de me balayer le visage du regard. J'avais du mal à la fixer droit dans les yeux. Je me demandais si elle minaudait ou pas. Sincèrement, elle a du me prendre pour un orphelin de littérature. Le genre de chiot de bord de route que tu kidnappes pour le sauver d'une vie terrible. A part que c'est du détournement de bien public et libre pour son propre égoïsme. Je ne vois pas trop le truc...

C'est vrai ça, je ne filais aucunement du mauvais coton. Bien dans ma tête et dans mon corps, j'avais ce qui avait toujours manqué à mon frangin. C'était de notoriété public : mon frère était un écorché, doublé d'un looseur. Moi j'étais... moi ! Plein et complet. Ou du moins semi-complet, car encore «en devenir». Mais pour moi c'est clair : La Vie faut se la faire ! Si non, c'est elle qui te croque.

C'est pour cela que j'ai demandé à Sylvie de bouger. ...Mais avec moi. Elle a eu peur que je la jette avant qu'il n'est rien eu d'un début de commencement de quelque chose. Je jouais à fond sur la ressemblance d'avec mon frangin. J'en avais même tombé mes lunettes, quelques instants auparavant. Je lui ai demandé d'aller chez elle. Avant de rentrer chez elle, je lui ai pris sa main. ...comme son regard, enfin fixe sur moi. Et questionnant. Je l'ai embrassé comme on plonge dans le grand bain. Je me suis jeté sur elle. C'était clair j'avais envie de sa bouche, sa poitrine et son corps dans mes mains et mes bras. ..et ma tête dans ses seins !

Et surtout qu'elle arrête de me prendre en pitié. Fallait qu'elle se taise de ses politesses et autres sur-attentions. Je ne savais pas si elle était (encore) amoureuse mon frère à l'époque. Ils étaient proches. Mais qu'es-ce que ça veux vraiment dire «être proche»?

Je voulais son âme. La posséder. La posséder à m'en baffrer. Comme La Grande Royale du vendredi fin de semaine. Tu as un carton qui sent sur ton siège passager, faut te taper 10 bornes et quinze feux rouges de rond point. Royale ! Elle coule sur le siège et tu la mangeras surement froide. Mais après, et seulement après, ce sera le week-end. La vraie vie. Royale ! C'est une transition entre ta semaine de taff de merde et le week-end de rats mort. Entre ta vraie vie imposée, et celle que tu crois te choisir. David (mon frère) n'avait jamais accepté cela : la merditude dégénérative de la vie. La sienne en premier. Et tu en remangeras et de la vie et de La Royale du vendredi soir. Le lendemain et le sur-lendemain. Encore et encore. Encore plus froide mais tellement meilleure en revenir de la veille et l'avant veille, java ou pas. Gaffe, des fois tu la vomis... Et les jambignons émincés sur tes pompes avec un filet d'œuf baveux à la commissures de tes lèvres... Royale !

Sauf si tu décides de quitter la table, Frérot...

Et ça, ce n'est pas polis.

C'est quand que tu en profites à fond de ta grande pizza Royale? A l'achat ? Parfumant ta caisse à crédit ? Quand tu t'en gaves le gosier sur ton clavier à chercher où ça bouge ce soir ? Quand sa pâte refait une boule dans ton ventre quand tu te trémousses du popotin lors de la parade pré-coïtale de boîte de nuit ? Quand elle remonte ? Ou quand tu tires enfin la chasse de brosse à dent le lundi matin ?

Ce soir là, nous l'avons mangé froide. Pas la Vie ! ...Mais la pizza. Que la pizza. Car la Sylvie...

Sylvie était toute troublée. Perdue entre ses souvenirs d'un autre, et son empathie surfaite pour moi, j'en ai profité. Elle ne pouvait pas me dire non. J'ai pris possession de son corps sur l'autel de sa culpabilité. J'ai annexé ce qui avait peut-être un jour appartenu à mon frangin. L'enfoiré était peut-être perché, mais il avait du goût. Le salaud ! Enfin moins que moi à cet instant. Un corps juste un poil trop petit, mais qui aurait bien fait une couverture de magasine. Et pas de ces magasines de routiers.

Il aurait pu aussi, remarque !

A la fois nerveux et gorjuheux (ça ce dit ?). Ma première nana était bien une femme ! Un putain de petit bout ! Des grands yeux qui te mangent de question et d'envie, mais qui ne savent pas encore que je vais te croquer petite chaperonne. Une bouche que tu y serais bien dedans. Des seins comme quand j'étais petit. Pile à la taille de mes mains : qu'à deux mains j'en recouvre à peine un ! Des jambes que tu vois déjà en tenaille autour de tes hanches. Ses hanches ! A y voir clair et net qu'elles vont porter Ma descendance à repeupler ce monde. Un ventre suffisant à lui même, mais qui te demande en permanence de le remplir... Et un cul ! Un cul à la Jean Pierre Marielle dans les Galettes de Pontavenne. Mais légèrement plus ample que l'image qu'on nous en impose. Le négatif en forme pleine de ton propre bas ventre en mal d'amour. Une partie qui t'appelle et t'aspire. T'inspire et t'aimante. Aimante. Ce cul que tu vois toujours. Même de face. Sur ce minuscule tabouret de zinc, au passage de sa porte, quand elle tombe sa veste, se couche sur ce canapé que tu repères que ça se passera exactement là... Dommage qu'elle habite un rez de chaussé, ce n'est pas à la hauteur de ton postérieur ! Tu ne prends pas soin de ton corps... T'imagine une dizaine de marches avant d'arriver chez toi... Hier, j'ai appris que la galanterie et la politesse d'après Morgane, oblige l'homme à passer devant dans les escaliers : quelle plaie ! Quel malheur de gâchis !

Te voilà entièrement nue, Sylvie, à ne pas savoir comment te tenir devant moi encore entièrement habillé. Je n'ai pas pensé à mettre du son en arrivant. Tant mieux finalement. Mon jean me tends. J'approche, les hanches en avant. Tu dégrafes le 505, pendant que j'envoie chier mon tee-shirt histoire de pouvoir enfin respirer mes dernière bouffé de puceau. Tu bloques sur mon tatoo mettant en valeur, tout en la cachant, ma mauvaise cicatrice d'appendicite. Un principe d'architecture : cacher ce que l'on montre, et monter ce que l'on cache. Tu ne comprendras jamais. Es-ce la peur dans ton regard ? Je ne te veux que l'instant d'un espace. Entre TOI et MOI. Le réduire. Tu me prends dans ta main. Enfin. Je me sens vivant car homme. Et homme «fier». Une bonne gaule de compète...

Limiter cet instant à une bonne bandaison, je trouve ça petit en fait. Mais c'est la sensation que je garde de cet espace-temps. C'est très limité, car comme le dit la chanson «What comming up, must comming down...» (tout ce qui monte, doit redescendre). Mais dans l'instant, je suis demi dieu. Non : «Dieu» tout court ! Eros et héros de mon propre égo : je bande. C'est tout. Mais c'est déjà ça.

Je pense que si un jour je n'arrive plus à bander, je ferais comme mon franjin. Sûr !

Mais en attendant....

Tu te frottes à moi. Ou es-ce moi que tu frottes à toi ? Les joues d'abord, le cou, tes cheveux protégeant ton intimidation. Tiens un bisou sur le fût de mon membre. Un autre. Et d'autres jusqu'à ce que tu me prennes dans ta bouche. Yes. Je remarque que tu t'essuies de gourmandise. Je n'en peux plus, mais j'ai de la réserve, t'inquiète.

Tu as les jambes écartées quasi à 160 degrés pour être au plus près de moi. Je réalise que je n'aurais jamais droit à ces images vidéo ou de papier qui nous montre le, et les «détails». Faut que te rejète sur le fond du canapé, si je veux voir ton antre. Faudrait que je relève tes cheveux, au moins sur le côtés, que je plie les genoux, que je bande à l'horizontale, que je ne sais pas quoi moi, mais tu ne me regarderas toujours pas en me suçant. Es-ce possible d'ailleurs ? Oui. Je pense. Mais faudrait que tu assumes. Et moi, aurais-je pu réellement l'assumer à cet instant ? Faudrait que tu joues, et surjoues comme dans un film de cul, en fait. Faudrait aussi que je me laisse aller ou que je ne contrôle plus... Mais là, je suis entre les deux. Il semblerait que mes jambes veillent défaillir. Il semblerait aussi et surtout, que tu me câlines tellement de ta bouche, ta langue et tes dents, que je vais jouir.

Tu me regardes et souris !

Pourquoi ce sourire ?

Non pas encore.

Non.

J'arrive à te toucher avec du sentiment au bout de la main. La sensation physique empiète et trouble mon détachement voulu. Tu me comprends. Faudrait que je capte de, et à, me laisser aller. Faudrait !

Je m'allonge sur toi. Tu veux m'arrêter. Tu me demandes si j'ai prévu ! Mais j'ai tout prévu ! Et même te dire que c'est ma première fois ET que j'ai envie que se soit avec toi. Et surtout sans capote. Mais ça je le tais. Ne m'en demande pas plus, s'il te plait.

Tu me crois, acquiesces, et me laisse te pénétrer.

Tu me guides car je vise à cotè. Hein ? Je croyais que nous étions conçus pour que ça s'imbrique comme deux légos. Inclinaison, morphologie, sécrétions, etc... Non ce n'est pas ça. Donc si ce n'est pas ça, ceci suppose que parfois ça peut l'être... Je note.

C'est plus furieux que ta bouche. Et déjà que ta bouche c'était le maximum... Je rentre en toi. Force un passage. ...Mais ne sens pas pour autant que ça résiste vraiment. C'est troublant. Je sens qu'à chaque coup en avant, tu t'ouvres un peu plus à moi. Tu pourrais le faire d'un seul coup, mais ça doit faire partie du truc. Autre question. Tu lubrifies et te réchauffes aussi de plus en plus.

Je sens ton intérieur de mon membre. Comme une caméra sensitive de poche. J'essaye d'analyser, mais la surprise de cet inconnu (de cette inconnue !), m'empêche tout recul d'analyse. Je perds pied. Physiquement aussi, car mon genoux droit se taille du canapé. Je suis de plus en plus en toi noyé dans ton corps et tes formes. Opulentes et généreux ! (Et pas non pas « gorjuheux »). je me noie : la sensation et l'émotion déconnectent mon cerveau et tout calculs.

Putain je jouis ! Un peu dans l'urgence car je ne voulais pas reprendre une position et que j'allais me casser la gueule du canap'. Mais que c'est bon ! Spasmodique et incontrôlable. Lâcher le cerveau. Déconnexion des sens. Abandon de son soi par milliards de spermatozoïdes lâchés en ton antre. Ils seront au chaud et dans la pure douceur de ton ventre.

Je perds pied mentalement. Je t'aime. Et je t'ai aimé. Je t'ai toujours aimé, en fait. Je suis donc capable d'amour ? Je peux mourir à présent. Je ne sais plus pour David maintenant. Je ne le comprends pas. C'est tellement bon, qu'il aurait du passer son temps à ça, non ? Sylvie t'as un putain de corps doublé d'un putain de cœur. Merde y'a pas de justice !

Pourquoi mon frère et mort ? Pour qui ?

Je pleure.

Enfin.

 

Simon Lalexipharmaque

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Ramasse Miète ou

La réponse de la minette au ramasse miette.

La mort de ton frangin a toujours été qualifié d'«Accidentelle». C'est vrai si on s'arrête au fait qu'il soit rentré en voiture dans un mur un dimanche à 4 heures du matin. Après, il était tellement énervé lorsqu'il nous à quitté qu'il n'a pu s'endormir à peine sept kilomètres plus loin. Il ne buvait pas tant que ça, et au vu des analyses il était même en dessous des normes de l'époque. Sauf un con de chien traversant à cet instant là, il faut le viser ce con de mur de jardin sur le côtés intérieur de cette immense courbe qu'il aurait pris à 120... Moi je le vois bien avec un demi sourire en train de perforer son pare-brise pour s'encastrer les moellons de ce putain de mur de sa sur-conscience de l'univers...

Pour moi, comme pour tout le monde, c'est clair que c'est un suicide. Mais ça ne ce dit pas. Au moins pour ceux qui restent. Même si ceux qui restent... Je ne suis pas la seule à le penser tellement fort, que j'ai eu longtemps du mal à regarder les gens en face. Moi la première. Tout notre groupe. Nous savions que c'était «ça», avant même d'apprendre sa mort, pour te dire. Ton frère n'était pas des nôtres. De ce monde, je veux dire. Un écorché sans limite. Un cœur plus gros que tout les nôtres réunis. Une soif de plus, de mieux, de tous ensemble, de conscience collective, de ne jamais dormir ou s'arrêter avant que ce soit régler, de «Merde, mais c'est pas possible ça» comme il disait, etc...

David était un ange tombé du ciel dans le tas de merde de notre quotidien.

Je l'aimais bien. C'est tout. Et pas mieux. C'est ce côté à se rendre malade des choses qu'on n'y peut rien, qui m'a toujours bloqué. De son côté, il n'avait d'amour qu'au Monde dans son intégralité. Même pas à lui même... Et oui, car il le supportait encore un peu, et sa guerre contre lui n'était pas intégrale.

Après, il restent ceux qui restent. A savoir et comme dans le proverbe, pas les meilleurs. Mais il restait (et reste) surtout toi. Un peu qu'on ne pouvait que te choyer. C'était ton frère. Et tu en as qu'un ! Même mort. T'étais notre petit prince. Fallait qu'on t'épargne au plus possible. Fallait te faire grandir. Si tu savais comme David était toujours inquiet de toi ! Il n'a pas eu le temps, mais garantie, il nous aurait fait jurer notre mort pour te protéger.

Après nous n'avions rien à te cacher. Si nous avions su pourquoi. Si nous avions pu anticiper, ou un truc comme ça, crois tu qu'on aurait fermé yeux, bouches bras et nos cœurs ?... Non. Et si ça ne pouvait que finir comme ça, il aurait pu avoir (et se choisir) aussi, une toute autre fin. Toi qui as fait médecine et qui bosse dans l'humanitaire, tu vois ce que tu peux faire de ta vie tout en améliorant ce monde. Si tu en as le courage. Lui, il n'en avait que la rage. Et il n'a jamais ramassé un seul coup de cette vie... Y'a des fois pour me donner des coups pied au cul, je me dis qu'il a joué le pur égoïste, et qu'il nous a tous lâché. Véro aussi... Elle, elle pourrait t'en causer... La Véro...

Tu as parlé «cash», je le peux aussi.

Quoiqu'il en soit, ou pas, je suis fière d'avoir été ta première «nana». Et moi aussi, je préfère le titre de «femme» pour l'occasion.

Tu sais, de mon côté je n'écrirais pas la même histoire de cette soirée. Pour moi, ce n'était pas aussi calculé et mental. Tu as besoin d'amour. ...à ton cerveau défendant. C'est tout. Comme tout le monde. Et avoir besoin d'amour, c'est recevoir, et aussi donner. OK, ce n'est pas du dégagé et pur altruisme humanitaire. Qui d'ailleurs ne sert que ton propre égo : écoute toi en revenant de chacune de tes «missions». On croirait un pur colon du 19ème !

L'amour c'est aussi lâcher prise... S'abandonner.

Moi je voulais lâcher les bouts quand j'ai compris que tu voulais qu'on bouge ensemble. C'est clair que j'ai eu peur que tu montes une mauvaise mayonnaise à la David quand tu m'as dit «Bouge !». Pour rajouter bien deux bonnes secondes après que tu venais avec moi... Salaud. Tu dis que ton frère étais perché à l'époque, toi tu étais limite mauvais. T'as failli mal tourner à tout garder pour toi de façon rationnelle et détaché de toi même. Un mort, balle au centre et reprise du jeu !?

Non ce n'est pas comme ça. Pour toi et pour personne.

Faut laisser la place à l'autre. A l'amour. La vie. La mort. Et aussi à soi.

C'est pour ça que j'ai acceptée de «bouger» avec toi, chez moi.

Et on ne parle pas des gens comme des pizzas !

Et un magasine de routier, c'est du compliment qu'on donne à une Dame ?

Espèce de petit branleur. Gougeat ! Si moi je suis ta Magaritta du samedi soir, toi tu n'est que le petit anchois de ma ration de vie. Un petit truc trop salé et avec toujours un morceau de colonne vertébrale qui crisse sous ta dent. Berk !

Connard ! Tu es d'une suffisance parfois, que je te reconnais bien comme le frère de David : tout le contraire.

Perdue que j'étais ? Oui peut-être. Et surement, quand on va chercher l'autre (et je parle de toi Simon) dans les tréfonds des bois sombres de son âme en perdition. OUI.

Après. Après j'aime bien les hommes. T'était mignon (tu l'es toujours, d'ailleurs. Même si tu reste toujours aussi con et froid). Et t'as toujours été bien foutu. D'ailleurs j'ai cru te voir des tempes grisonnantes comme les vrais docteurs, l'autre fois...

J'adore aussi sucer. Car il faut dire ce qui est. Comment tu dis toi ? «Frotter» et «prendre dans la bouche» ? On dirait mon gynéco qui cause, toujours à côtés, mais bien avec les mots du dico. T'es coincé comme un vrai toubib, je vois... Et c'est surtout là, pendant une «bonne grosse pipasse de luxe» donc, que tes histoires d'annexion sur l'autel de la possession de tes conneries de je ne sais plus quoi, sont bien loin. Le bon dans une bonne pipe bien faite, c'est quand ton mec a les genoux du cerveau qui tremblent à te demander pardon. Bite sur patte, vous êtes hyper émouvant de bêtise à cet instant là. Ne possède jamais qui croit posséder...

Bisou !

Et puis, si je suis flattée de la description de ma plastique. Je le suis uniquement parce que je sens que tu te vantes. Et qu'on ne se vante que de «bonnes choses», dans ce genre de sujet là. Heureuse rencontre ! Donc j'en déduis que ce n'est que du positif pour ma goule. Car le côtés poétique et métaphorique de la description, il y a plus titillant je pense dans le domaine... Mais bon (et comme tout les hommes dans ces moments là), tu es un cartésien de vénal.

Je ne t'en veux pas.

«Nue et offerte à toi». OUI, encore. Mais nue dans le sens sans aucune arrière pensée de quoi que se soit, contrairement à d'autre, à cet instant là... Offerte dans le sens de tout te donner. A toi qui est en terrible manque de tout, sauf de ton petit égo de benjamin de famille orphelin de frère. ...et d'humanité. Une de ces fois où je suis toute en offre d'amour. Sans aucune demande d'un minimum de retour.

Rien.

Si. Juste un truc que je voulais de toi...

Ce que j'attendais «juste» de toi, petit homme suffisant, c'est que tu sortes de mon intérieure (dans les deux sens du terme), qu'une fois en paix.

Et en paix avec toi, en premier.

...

Et puis, parce que c'est une récit de première fois. C'est David qui m'a offerte, la mienne. Je tenais donc à te la rendre, pour que ça reste «en famille»...

L'amour c'est comme les joints et la tune, c'est fait pour tourner...

 

Sylvie Suissonbésoard.

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