RAS

amaende

Nous étions tous là à mariner dans la transpiration de notre corps.

Après celle, sur le « terrain des op », une sortie en boîte. ...à putes. Là derrière. Dans un coin. Bourré, mais encore quoi, de quoi tenir encore un peu debout. Bourrer et bourrée. Fourrer. Décharger. Vider le chargeur. Se battre. A main nue. Corps à corps. Aucun cœur. Encore un peu de verve. De physique. Purement physique en fait. Toutes mes forces cette semaine, et pourtant il en reste. Je suis mort. On risque de mourir tout les jours. A ce qui nous disent. La nuit aussi. En opération. On opère quoi, quand ça sent la mort de partout ? C'est ça la vie ? L'espoir qu'on doit apporter ici ?

Legio patria nostra, soit La Légion pour Patrie (ou la Légion pour parti ou pour partir ?) ou Liberté, Egalité et Fraternité. Que des mots, aucun remède. Point de soins. Même pas de sois. Sois-même (sois m'aime ?)... 

Toi, pauvre de toi, tu pensais épouser situation et papiers, car moi avoir carrière et passeport français. Mais moi pauvre militaire qui pleure son pays vert.

...comme tes yeux.

RAS.

Fin du rapport.

Fin des communications.

A vous Zébra.

Le sans classe Rouffi.

PS : Et dire que je me engagé pour être un homme ! Un vrai !

  • Court mais percutant comme un mur au milieu du chemin que l'on se trace tout seul. Pas vu, pas prévu celui-là ! J'aime le style direct et simple, ça me parle. So long, je vais voir le reste de ta prose, camarade... Garde à vous !

    · Il y a environ 13 ans ·
    Dsc00245 orig

    jones

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