Recueil
maelis
La mort.
J'ai envie de ne plus ressentir cette douleur insupportable, j'ai envie de ne plus entendre ce bruit assourdissant, j'ai envie de ne plus voir cette lumière aveuglante, j'ai envie de ne plus sentir ce goût immonde, j'ai envie de ne plus avoir mal, de ne plus pleurer, de ne plus ressentir ce vide. J'ai envie de tout laisser derrière moi, de tout arrêter, de tout abandonner. Je veux me laisser envelopper par le voile noir qui me libérera, un jour ou l'autre, de tout cela.
Paré.
Ça monte comme une flamme qui grimpe à un arbre ; explose comme une bombe à eau qui atterri ; brille comme une lame tranchante ; glisse comme une douce caresse. Mais ça fait ressentir une terrible douleur.
Je déteste pleurer.
Et je n'ai jamais beaucoup aimé les feux d'artifices.
J'veux plus.
Je ne veux plus user mon cul sur des chaises en bois, vider des crayons pour remplir des feuilles que je ne relirai jamais, me détruire les yeux à lire des doc' auxquels j'entrave que dalle, supporter ces gens qui parlent trop fort, trop mal et qui gaspillent leur salive sans ouvrir les yeux, qui ne voient pas plus loin que le bout de leurs ongles, qui pensent avoir le bras long mais qui ont juste des ficelles aux poignets. Je ne veux plus de ça, cette vie, ce monde, c'est trop long, trop chiant, et je suis pas assez endurante, je peux pas tenir plus longtemps.
Gros courage et merci de ce texte, où je me reconnais (je suis bipolaire).
· Il y a environ 7 ans ·Aurore Rodi (Ancienne Alice Gauguin)