Requiem pour un poète
Jérôme Ritzenthaler
J'ai commis une rime,
J'ai de l'encre sur les mains.
Je suis un écrivain,
J'écris surtout en vain.
J'assassine torture et éventre,
Des tonnes de feuilles de papier.
Elles s'envolent sans laisser de trace,
Au fil des mots ma mémoire s'efface.
La violence, comme un point
Dans la virgule.
L'amour m'a rendu
Sourd-muet
L'amour m'a déçu, à souhait.
Je ne rêve plus du jour,
Où mon stylo, dessine des sourires,
Sur des corps inanimés
J'ai la plume du retranchée.
J'erre dans un couloir,
Transparent dans le miroir.
Je sais qu'au bout j'ouvrirai une porte,
Ce que j'y trouverai peu m'importe.
Sous les ratures, elle endure
Des sentiments noirs, mais purs.
De mes histoires je n'en ferai jamais le tour,
Je vis toujours mon dernier jour.
Mon poème est un Revolver,
Mes munitions sont ces vers,
Mes rimes s'emballent,
Elles ne sont pas létales.
Je serai l'absent grave
Au récit, le poing sans entrave
Je crie tous les maux,
J'écris, mon dernier mot.
Merci pour votre commentaire !
· Il y a presque 4 ans ·C'est comme un souffle, une respiration, une inspiration et la passion ne cesse de battre au fond du cœur.
Jérôme Ritzenthaler
On pense parfois que c'est le dernier mot et tout recommence...
· Il y a presque 4 ans ·Beau poème !
Louve