Respire. Souffle.

Pécoume Adelina

Il pince. Les lèvres. Il bouche. Les vides. La bête répugne les passants au cœur sec. Comprime. La cache thoracique. Les pleines creusent des sillons sur la rose ensuquée par le sel. Le musicien souffle son exil et invite le nuisible à une dernière danse macabre. Il siffle.  L’ennemi velu chassé de son abri. Il puise. Sa ressource. Au fond de ses larmes écrasées, joignant la rivière. La flûte bulle les âmes coulées.
Dératisée. La ville ponctue le triomphe par la disgrâce. Il pince. Les lèvres.
Il souffle. Sa vie. Emporta leurs chaires si chères au fond du puits. Il y cache, la clef que renferme le sol. Au fond, la sépulture du joueur en échec d’amour. Les notes embrassent les promeneurs et confessent désormais leurs sacrilèges. 

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