Restons Terre à Terre

Kevin Carlier

Des mots en "A" par là

Pour dire tout ça, des mots en gras ça suffira

Mes bras se prolongent et frollent l'alinéa

Là, tu vois c'est comme cela que tu y arrivera

Tu grandira le long des chemins

Et surtout tu guidera, part là

Parce que la rime en "B" arrive à grands pas

Bienvenue dans mon Paradis, ici bàs

Beaucoup de bétises à corriger

Bétro, Boulot, Bobo, les beaux

Les beaux mots manquent de bol

J'y boulé, giboulets de Mars

Jusqu'en Février, mes mots

Beaucoup de mots brûlent le papier

Beauté, bonté, briquet, bombe

Bouche "B" je passe au "C"

Car l'Art est lié à la manière

Je le sais, c'est pour ça que j'essaie

Pas besoin de "C-C", j'ai jamais touché à ça

J'préfére un Coin, à la main, une plûme et du papier

Pour pro-grès-C, progresser dans mes pensées

Exacerbées d'essais, demandant de les aider

Pour passer à la lettre "D"

Désolé, déranger c'est décidé

Je m'en remets, je m'y remets

C'est évident, dans les dés je vois plein d'idées

Des dons de désirs demeurant doucement

Je me dois d'y dédicacé, puisque voilà le "E"

Eux n'ont rien compris, eux essaient

Et prétendent y arriver,"E", je ne pense pas

Peu et très heureux de si peu

Mieux je le veux, je le peux

Je le vois mais eux ne valent pas mieux

Eux veulent du "F", comme effacer, facilement

Face à feu, fort, fer, différe

Le faire s'en satisfaire, sans défaire

En faire un exemplaire arrangerait les affaires

Pris dans cet enfer, vous savais faire

Je défend le fil, lui fédére et défile

La différence c'est le point "G"

Je gère, "G" de la chance, "G" sait, je sais

G déjà dit, champs "G", "G" le cran, "G" les glands

"G" Ré, j'y ré, mi, fa, sol, la, si, do

"G" l'impression, pas la pression, pourtant "G" soif

Besoin de "H", c'est pas étonnant

Comment faire sans lui, "H" comme Honnête

Hier, franchir la Haie

"H" comme aujourd'hui plus besoin de lui

Plus de Haine, plus de "H"

Juste de l'herbe, "I' comme idées

"I" fait ici que prendre sa place

Sur le fil du temps qui file

Comme ce point et cette barre

Ou plutôt cette barre et ce point

"I" prend de la place, un peu de trop

"I", il y en a plein dans l'encre-i-er

"J" arrive, il est bien là

"J" pousse la porte, j'y pense

"J" oublie, j'y travaille

Je m'y oblige, c'est le "J" qui est à l'honneur

Au jour, lui, le "J" aujourd'hui luit

Lueur Journalière, journée jouer avec le "J"

Je m'en amuse, joyeux comme un joyau

Brillant de mille jeux, de mille feu

De mes jeux, de mes yeux sort la lettre "K"

Prend beau'K'où' de place, le cas

Le "K" est K-té-go-rik'

Non pas K-tas-trop-fik'

"K" lie-fié, "K" lie-té

Authentique, Kevin

"L" je l'aime

"L" c'est mon diamant

Eternel, "L" est Terre à Terre

Elle est sans ailes, mais "L" sans elle

Elle prend des ailes, Liberté l'appelle

"M" lui dit-elle, je suis là pour aimer

Pour "M" je prend soin d'imaginer

Magie des mains, de mes mots, messagers

Modifier vos mauvaises pensées

"M" passe à "N" sans Haine, sans rancoeur

Juste mon coeur criant non à la négligence

"N" normal, normalement c'est quoi la normalité

Ne pas perdre le Nord, l'étoile du Nord

C'est elle qui brille, sans "N" elle me guide

"N" oublie pas, "N" est toujours là

Près du beau, le plus beau maintenant c'est le "O"

Sans obligation, sans oisiveté, le "O" aime

Etre tout-en-haut, y'a du boulot

C'est si beau, si chaud, saut de haut

Pour attérir encore plus haut

C'est un cadeau, un cas d'eau de la vie

Pour nous les rigolos accrochés au bout de leur style "O"

Pour maitriser les mots qui se doivent d'étre beau

Pour le devenir, "O" passe le relais à "P"

A pieds, plus à la main, à bout de poids

Au bout de doigts, Poète, je me dois

De Poétiser le monde perdu

Je me pend au stylo, pardon, à la plûme

C'est "P" qui à la priorité, permettez

La parole je la prend, la perfection

Là, précision, la progression sans pollution

Un peu plus près pour parler de "Q"

Même si cela ne nous regarde pas

"Q" est bien là, qu'est-ce qu'il a, des fesses

Question que je qualifierai "Q" rieuse

Curieux, curieuses, qu'une histoire de cul

Juste une histoire de "Q"

Pour satisfaire vos esprits maléfiques

Mes mots essayent de les rendre magnifiques

"Q", quoi, qui, pourquoi, pour qui

Parce que, pense bien ce que tu veux

J'ai besoin d'"R", le voici le voilà

Besoin d'air pour rêver

Réalité, rareté, raison

Rire, retour, l'air se rarifie

Et roule sur l'espace temps

Pour distraire et les faire taire

Restons Terre à Terre

Il faut faire la paire

En tant qu'expert en "R"

Je laisse la place au "S"

Puisque n'est pas lui qui fait l'espèce

"S" fait l'espèce et "R" fait dans l'espace

"S" n'aime pas étre seul, solitaire

Il est singulier mais aime les pluriels

"S" le ciel qui l'envoie, soudain

Un sourire dans le soleil se fait sagement voir

Il scintille, il brille dans les cieux

"S" dans les sombres nuages se distinguent plus que tout

C'est bien "T" qui le suit, terrible Terre

Tous des compères tyrannisant tous ces Terriens

Agonisant jusque tard dans leurs terriers troublés

De terre trouble, aussi trouble que les nuages tenaces

Il tombe des trombes de mots sur terre, à n'en plus finir

Toujours, temps, tous, troupeau, terrible, bien entendu

Le "U" n'est pas à la rue, il se rue, c'est tout vu

Unité, uniforme, union, utopie, universel, unique

Il est utilisable, plusieurs fois, "U" eût la foi

Sa vertu, elle est connu, il ne joue pas à faire l'inconnu

Résolu, pas de problèmes, il n'a que des solutions

"U" pense utile et pas inutile

On le pensait disparu, il est réapparu

Devant vos yeux qui au début n'y ont pas cru

"U" présente son pouvoir sans abus

Ceux qui ont bu ne l'on pas vu

Ceux qui ont lu s'en sont bel et bien aperçu

Vitesse grand "V", j'y suis, j'y vais

Voici, voilà, revoilà, vérité, vécu

Pas de vengeance cela paraitrait vulgaire

Victorieux, vous, il vous avez oublié

Vendu aux enchères, perdu dans une cave

Vacillant de vin en vin, de verre en verre

De bar en bar, à l'envers, renversé, il s'est retrouvé

A l'endroit où il devait étre, deux "V" étre

Véridique, vertueux, double "V" riz-thé

"W" rité, sans héritage, rien de grave

Au contraire, ses wagons ils les accrochent un par un

Au fil du week-end, un whist à sa façon

Façon Far-West, façon Wallabis

Du phare, il part vers l'Est

Armé de Watt en stock dans ses pack'tages

Il va vers "X", là où il ne connaît pas l'avenir

Ne savait-il pas signer celui-là

"X" les bras en croix, parce que c'est chaud

Le Xylène est l'énergie dont-il a besoin

Pour arrivé à son but extrême, graver sur le bois

Ecrire sur du papier c'est écrire sur du bois

Xylographe sur la Terre elle-même, l'inspiration divine

L'écriture se veut un jeu, pour les yeux "Y" est Roi

Athéna n'y croit même pas "Y" n'a pas besoin de Yen

Il est riche culturellement et cela lui suffit amplement

Pas étonnant, "Y" y va, "Y" y est, "Y" y croit lui au moins

Il est mien, il se veut tien, tient, prend en soin

"Z" est là, pas Zorro, pas Zéro, "Z" est un héros

"Z" est un "N" dirigé vers l'Est, penché de ce côté

Qui lui va si bien, même si l'autre lui va pas si mal

Il préfére diriger son regard vers l'Est

A tribord toute, il va, il vient, il en revient

Les flots l'ont fait naviguer au large

Les horizons lointains sont proches maintenant

La distance n'est rien, il le sait bien

L'alphabet est dépassé, il est sien

Il en prend soin pour le passer à son prochain

Un jour, un matin, quand le soleil se léve

D'une façon irréaliste, innaccessible lueur

Le premier rayon s'échappe de la boule de feu

Assure notre avenir incertain, brûlant

Il nous brûle l'esprit, on en brûle notre Paradis

Notre Terre on en a fait une ennemie

Nous n'avons rien compris, on continue à jouer

Les abrutis soumis à notre connerie

Notre vie créée de main de maître par ces parties

Votre saison est dépassée, vous avez fait de l'été un automne

De l'automne un hiver, de l'hiver un fait divers

Le printemps pourtant si charmant est devenu pour vous un méchant

Pas étonnant, le soleil vous a brûlé l'esprit

Les Hommes se font la guerre pour reigner en maître

Naître ne rime pas avec maître, maître rime avec disparaître

Et après il faudrait se taire, ceci est ma Terre

Notre Terre, restons Terre à Terre...

Votre place n'est plus ici, la notre nous appelle

Ses ailes font de vous de la poussière s'envolant jusqu'au ciel

Le vent vous pousse, vous et vos esprits maléfiques

Loin de notre Paradis que l'on reconstruit

  • C'est vraiment fabuleux Kevin, ton alphabet est un jeu que tu as particlièrement réussi, mais ce qui suit est une envolée de ton expression artistique ... Dix coeurs au moins pour toi ...

    · Il y a plus de 13 ans ·
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