Retour aux sources

C'est en rentrant du Costa Rica que j'ai commencé à manger des fourmis. Pas des petits plats de fourmis bien gratinées au four. Non, du naturel, du récolté in situ. Je prélève une fourmi dans son biotope,  je souffle dessus pour balayer les grains de sables, de terre et autres saloperies qu'elle traine sur ses pattes et sur son abdomen, un peu d'hygiène, que Diable ! Et hop, je la gobe vivante, elle éclate sous mes dents et disparait de la surface de la Terre. Pas grave ! Il y en a plein d'autres. Bon, honnêtement, ce n'est pas bon, c'est même franchement mauvais ! Certes, mais peu importe, cela me rapproche de mes ancêtres, non, pas ceux du côté de ma mère. Ceux plus anciens, plus lointains, mes racines de chasseurs-cueilleurs. Je ne me promène pas dans mon arbre généalogique, là, je fais dans l'atavisme.

Le problème avec les fourmis, c'est que c'est tout petit, ça ne nourrit pas son homme. Il faut en bouffer des tonnes pour ne plus avoir faim et c'est long à la fin ! Puis, je ne suis pas un fourmilier, moi, de plus je n'ai pas que cela à faire, j'ai aussi une œuvre littéraire à écrire, que Diable, bis ! Donc, je suis vite passé à plus gros… des chenilles. Alors, là, c'est crado, âmes sensibles s'abstenir. La chenille a le gros avantage d'être très énergétique ! Remarquez, c'est bien le seul avantage qu'elle puisse avoir, car pour le reste ; le goût est infect et l'image abjecte. Maintenant, en étant objectif, bien que je ne sache pas tellement, quelles peuvent être les fantasmes d'une chenille, j'imagine que la représentation de se faire boulotter par une dentition humaine, est peut être pire, pour elle, s'entend… quoique ???

Le problème avec les insectes, c'est qu'on en a vite fait le tour.

Je poursuivis, donc logiquement, ma descente vers mes origines, avec des mammifères. Chats et chiens du quartier, disparaissaient récurremment.

-         Hervé ! Tu n'as pas vu Youppie ?

-         Pas vu, non ! Il ne doit pas être bien loin, ton Youppie au curry.  

Pour sûr, qu'il n'était pas loin, J'espère qu'il n'avait pas de puce électronique pour être tracé, car le récepteur aurait bipé dur à l'approche de mon estomac.

Quand chiens et chats devinrent plus rares dans le coin que jésuites reconvertis au prosélytisme de banlieue, faute de colonies. Je fus bien obligé, moi aussi, de passer à autre chose.

***

Je vis, aujourd'hui, en concubinage avec une adorable brunette aux yeux verts, sourire magnifique et corps svelte et appétissant, mais elle ne risque rien, mon congélo est encore plein des morceaux de ma dernière Chérie.

Au revoir les copines ! Comment cela ? Vous ne parlez plus ! Quoi ? Un monstre ! Je voulais juste vous invitez au resto. Je n'ai rien dit de mal ! Que Diable, ter !

Cela va être plus dur de draguer, pour moi, sur le site à présent que je vous ai tout dit. Que Diable, quater !