rêve

16/11/2002

_Nos mères !

_Désolation !

_Nos mères… Nous nous sommes échappées de leur ventre boiteuses, infirmes, et laides !

_Débâcle sans chaleur ! Rêve comme du sang sur les faces internes des cuisses, sous les ongles des doigts…Nous nous sommes tordues sous la torsion même du cauchemar

_En rêvant tu t’es vidée de ta substance, elle s’est échappée de ton corps

_Tu ne t’enfuiras plus, n’est-ce pas ? Tu n’iras pas très loin

_Ventres infestés de fièvre… nous sommes si laides !

_Fais face aux gens, montre-leur ton indignité première ; vois leur horreur !

_Seule l’horreur les frappe, ils sont aveugles à ce qui n’est pas cela !

_Pourtant j’ai vu… J’ai vu cette vie dans mon sommeil d’ivrogne, mon sommeil d’idiot, mon sommeil d’innocent…

_Nul n’a vu ton rêve que toi…

_Comme du sang noir sur les cheveux

_Monstres !

_Il y avait cette bassine pleine de chats morts à côté de la vaisselle

_Lave ! Toilette les chatons noyés que personne ne voit

_lave ! C’est péché de voir ce qu’on ne voit pas !

_Ils étaient morts…