Rien n'est plus...

belokiu

Prose... le reflet de l'âme.

Il s'est arrêté... Trop tard, trop loin. Il s'est arrêté, obligé, contraint. Il s'est épuisé, avant d'avoir regardé autour, au loin. Il a continué, il s'est acharné, il s'est convaincu courageux ! Il s'est enfermé, ne voyant qu'avec ses yeux fatigués sans comprendre avec le cœur... Il s'est essoufflé. Il aurait voulu être libre. Libre de courir sans toujours s'enfuir. Il s'est arrêté de respirer. Il ne peut davantage lutter. Toutes ses forces l'ont quitté et tout le reste s'en est allé. Il s'est arrêté, comme le temps à cet instant. Les aiguilles de l'horloge, immobiles, effacées.


Tout s'est figé comme en suspend.


Le désespoir est une arme redoutable qui s'introduit alors en moi. Je le maudits et le combats.


Depuis cette absence, je livre à ta mort tous mes mots. Je cède à ses soins tous mes maux. Ma plume est alourdie de larmes sombres, tant elles restent à l'intérieur. Je n'y vois plus qu'aux travers d'autres yeux. La cécité s'empare de toutes mes lueurs d'espoir. Lorsque je perçois le jour, elle est comme un orage au dessus de mon cœur.. La nuit. Elle est sans fin, et c'est cruel.


Je garde aux confins de ma mémoire, ces quelques mots écrits par toi, qui bientôt je le sais, ne suffiront plus à nourrir le pardon. Celui que je m'accorde, lorsque les autres me défendent. Les vivants, les aimants, les aidants... tous aussi sincères qu'impuissants. A l'aube d'une énième tentative, celle d'y croire encore, comment puis-je m'écouter ? Comment me raisonner ?


Combien de chants devrais-je donc écouter ?


Les silences attendus filent le parfait amour entre eux... Les sursauts, les croyances, les attentes maudites. L'oubli n'est qu'une farce de petits jeux malsains.


Aux diables, sans savoir ce qu'ils sont, j'adresse mon courage.

Aux dieux, sans connaître leurs noms, j'adresse ton message.


Peu importe le quand ! Peu importe le Où ? Peu m'importe au final.

Pour ne penser qu'à moi, je pourrais sur le champ m'enfuir et loin de tout.


Le temps est incertain, complice de mes vœux. Il m'oblige et serti les précieuses en mon cœur. Je ne peux me résoudre à l'abandon des miens luttant sur cette terre. Il m'arrive de croire que tu essaies encore de me convaincre de te laisser partir. Lorsque je fais semblant d'oublier, lorsque je remplis ma tête de tout autre chose que Toi, Dans mon cœur est encore, ton visage et ta voix caressant mes chagrins. Ton aura sur mon ciel fait encore des merveilles.

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