Rituel
Rose Marie Calmet
A la pâle écoute du silence
Je pense à toi
Le vide est souffrance
Aberrance parfois
Mais j’Apprends qu’il est aussi fait de nos voix
Fées de mon sang
Moi tu nous vous il ou elle
J’appelle
Choisis la force d’EXPRIMER
Au soir que nous perdrions espoir
Je te revois
En images au loin en souvenir
Le vide est promesse de ton rire
Et j’entends qu’il est le lieu de ta présence
Absence j’en veux à la nuit souffrir
Pourtant je construis le Jour où je te rejoins
La nuit
De cette « Solitude peuplée»
Rends- moi l’audace d’échanger
Rends-moi la hargne de DECIDER.
Au cimetière d’hébétude
Quand mes idées ne peuvent plus
De contenir
De frapper de cogner dans le noir
Dans la béance de la vie
Que ma tête
Que mes membres sont malades et ont mal
Mon dieu ont si Mal
Veulent TUER
Empêche-moi
Au présent que j’invente
Au rituel que j’accuse
Trop souvent
Bien loin retiens-moi
Le néant est aussi fait de ce songe où je te PARLE
Le néant
Transmets-moi la rage d’y penser
Pour aller te rencontrer
Pour aller t’aborder
Toujours passe-moi le culot de t’ABORDER !
A nos peurs du silence
A nos leurres de chaos en cet immense
Il n’y en a pas
Où je pense à toi
Où je te réponds
J’Apprends que ma voix est aussi la tienne
Insolente, Qui de l’une d’elle « la porte » ?
Le sais-tu, peu importe
Dans mes chants je me nourris
De tes chants laissés à ta mort
Il faudra ma mort pour que ta mort soit de l’absence
Pour que ton absence solde ta mort
Lors tu disparaitrais pour de bon
Peut-être
Mais ton enfant de lune
Est là pour nos plumes et plus tard encore qu’Une
Nos deux voix répliquent en présence de ses rêves, allons
Au revoir,
Poète, il m’a pris d’écrire de nouvelles lignes à ta suite
Je te « LIE »
Et maintenant est l’avant d’un après que je situe sans limites.
Moi je Pleurs,
En correspondance
Je pleurs en sentant le goût du départ
Le tien scellé de tes paupières
Et le mien en devenir aussi vivante je suis
Je vais bien
Et je le reste avare
Jusqu’à demain
Mais j’essuie pour le propre de ta renaissance
Ici résignée dans mon sang,
L’oubli et la haine et le vide et le rien
Je force la digue d’Aimer de chair et de songe
En tout temps
Nous tous, ensemble pour l’éternité
Dans le legs de tes mots qui grandissent
JE SUIS BIEN
Dans le lait de tes mots qui jaillissent
Elèvent, ré-unissent,
Survivent à chacun pour longtemps
Combien Long Temps ?
Je m’en vais
Espérance
Et je trace jusqu’à plus demain
Je défie pour robe de ton immortel
Là-bas réclamé par mes sens
Au sabordage d’un feu cruel
L’Oubli et la Haine
Et le Vide et le Rien
Rouvre des heures sauvages
Pour pouvoir embrasser et revoir qui me vient
Moi tu nous vous il et elle
Auxquels je dois cela, revoir, EMBRASSER, pour eux
Il doit y avoir au moins
Ce rituel
Tous nos parents, amants, amoureux de lune
Seraient là pour nos plumes et plus tard encore
Qu’Une
Nos mille voix se mêleraient en présence de leurs yeux, Allons
« Au revoir »,
Poète, il est temps d’étreindre de belles phrases en ton nom
Poète, il est temps d’ETREINDRE de belles muses
Je te « vis »
Difficile
Puis ici est l’instant que j’installe pour toi secondes par secondes
Puis ici est l’Instant où j’ASSUME
Pour toi.
Épatant !
· Il y a environ 10 ans ·srh