Rosier noir

Frédéric Cogno

Brise tentaculaire, inflammation cousue,

Vierge drapée d'un lac sans lune et sans miroir,

Hier, tu étais la nuit, vengeresse vêtue,

Funèbre épilogue épilé dans le noir.

J'ai aimé. Passible d'un au-delà en crue,

Tes saveurs cutanées m'ont noyé poupre et moire

Dans l'émail alité d'un silence si nu

Que l'ombre m'habillât d'une tombée du soir.

Qui suie-je? En tes bras éperdus,

Immense cheminée aux cendres de grimoires,

J'ai décidé du sort de mon âme pendue

Qui ramone l'amour pour les feux de l'espoir...

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