S'abandonner

James Px.

Elle peut toujours sniffer du curcuma

L'élixir fatal d'un apothicaire

Même après quinze jours d'abstinence

Et s'être attachée dans son silence

L'actualité est un putain de virus

Qui transforme l'orgasme

En maladie rare


Comment se dessaisir

De l'insaisissable

Débrancher les ondes nuisibles

Écouter celles des insectes

Et fermer les yeux à la mort


L'amour présent est une évaporation

D'effluves et de sentiments

Qui illumine le scoop de l'instant

S'érige en parenthèses voluptueuses

Loin du brouhaha des échappements

Va et vient comme il vit

Tomber sous son charme

Se laisser bercer

Par la douce chaleur du soleil

Blotti dans un havre vert

Où l'esprit erre dans son ombre


Profiter de la brise solaire

Qui honore la paroi nord

D'une tendre et chair

Balaie la brume

Pour laisser place

À un bleu hypnotique

Qu'une montée au ciel

Ne négligerait pas

Face à une sombre poussée

D'un enfermement ostentatoire

De quelques fous qui auraient oublié

D'ouvrir la cage à la beauté

Et à la préciosité de la vie


Éternellement

Reprendre son souffle

Le bonheur

Personne ne connaît mes rêves

Ni même Dieu

Je suis allé dans le phare

Épier la libellule

Sur le limon des anges

Elle s'est assoupie

Sur les ailes désirables

De son front tiède

J'écoute le charivari de son cœur

Où j'écris à son ombre

Une ultime fréquence


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