SABBAT

lanimelle

SABBAT

 

Ca bat
Oui c'est ca chéri
Tu penses à l'état statique
Je saute, je hurle
Les visiteurs de notre amour
Deviennent fous
Quand tu quittes l'horizon
Ton corps
Oui ca ton corps dans le creux de ma main
Me manque
Manger, dévorer, assoiffée
De vie
De vibes majeur en couleur
Profaner les vieux souvenirs
Démons et tes merveilles
Juste dans le fond de toi
J'irai bien à la racine
J'aime l'origine
La sève
J'aime le sang
Et couler
Dans tes bras
J'aime la brume
Qui signale l'isolement
J'aime errer
Et dans tous les recoins
Je te vois sauf là
Dans le flux réel
Je n'arrive plus à te représenter
Tu disparais
Les temps des cerises
Sont l'aube du nouveau jour
J'en veux
J'en croque
Regarde mes dents
Qui arrachent
Regarde mes yeux
Viens dedans
Viens y fort
Tu as peur
Et tu trembles dans ta colère
Tes viscères serpentent
Et cherchent ma gorge
Mes pupilles noires sont le tunnel
Tu penses pouvoir attraper
Quelque chose
Alors que tu ne touches rien
Rien d'autre que la surface
Tes cris restent dehors
Le placenta n'a pas de fissure
Et tu rampes
Les mots pourris sur le bord de tes lèvres
Tu rampes
Et tu voudrais être le constrictor
La machine à déglutir mon moi
Mais tu vois rien n'y fait
Tu n'y a pas accès
Syllabes par syllabes
Et rebondis sous tes dents
Ma matière émotive
Les cros
Je connais ca
Je les connais d'avant
Et regarde par transparence
Je continue dedans
A danser
A jouer de mon corps
Sur la musique
Qui pénètre
Et m'évade de toi
Je m'éloigne et m'enfonce
toi toujours Statique devant les flammes
Ta visière du futur dans la tête
J'ai les deux pieds dans le présent
Et demain n'est qu'un jeu malsain
Demain est un piège
Demain n'existe pas
C'est aujourd'hui que tu multiplies
les kilomètres qui m'éloignent de toi
je saute
et la respiration se hache
aux couteaux
affutés l'amour
est une minerve pour toi
A force de regarder droit devant
tu passes sur le coté
de moi et
le réel devant n'est qu'un

Amanita


l'animelle
Signaler ce texte