Saccades
june
Je me suis progressivement désinvestie
Des baisers sur les paupières comme si elles étaient nimbées d'or
Des mains qui se frôlent et de l'électricité entre les corps
De la sensation de toute-puissance qui grise comme si l'immortalité était à portée de main
Des êtres qui me touchaient au-delà de l'Âme
Le coeur est enfoui sous les feuilles mortes
Personne ne le retrouvera
J'entends l'écho de rires que je ne partage pas
J'entends le glas des tréfonds
Les miettes ne me contentent plus
J'ai soif de peaux
Je veux retrouver le corps jouissant des libertés qu'il s'accorde
Les saccades du palpitant désordonné
Quelque part je saignerai encore et encore
Jusqu'à ce que les rivières s'assèchent
Jusqu'à ce que j'accepte de voir la réalité en face
La maison l'homme le chien
Dans une autre prison de l'esprit
Se souvenir de ces interminables journées
De ces nuits blanches
De la terreur
De la sensation de mourir complètement
Dans les limbes
Puis de renaître selon son bon-vouloir
J'existe différemment. J'existe par et pour moi
La chrysalide s'est crevée de force pour faire éclore quelqu'un d'autre
Je diffère de ce que j'étais
J'ai oublié les mots prononcés
La terreur souterraine
Les mégots fumés et refumés
J'ai régressivement menti
· Il y a plus d'un an ·D'avoir baiser les douairières comme hors les adore
Comme aime est maudit dès lors
Prévoir comme tout à cette faim qui en aurore
Présage de la fin en Hors mis notre fin....
flodeau