Sacré art contemporain

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Un pas de plus pour lever le voile « sacré art contemporain "                                        Les choses sont extrêmement simples. En une cinquantaine d’années l’art d’aujourd’hui, foisonnant de genres et évoluant dans le temps naturellement, a été subtilisé, caché aux yeux du grand public.


A sa place, l’Etat et ses agents de la culture ont installé un leurre : un  concept dit «Art contemporain».
Si quand bien même l’AC serait un style artistique, alors il n’y aurait en aucun cas besoin pour exister, de phagocyter l’évolution de l’art actuel.
Il existe une nouvelle caste en France : «Les artistes au RSA» Ils ne s’exposent plus ! Toutes les surfaces convenables sont occupées par l’AC.
L’art d’aujourd’hui n’est ni médiatisé, ni subventionné. Il est rejeté.
Les dissidents de l’AC luttent contre un fléau contre-nature.

Aude de Kerros en fait partie. Artiste et essayiste, elle a fait un travail magnifique, et tel Sherlock Holmes, elle nous aide à comprendre le fonctionnement de l’AC, afin de soulever le voile que le pouvoir et l’argent veulent mettre sur la sensibilité des gens. Son premier livre «L’art caché» définit l’AC. 
La manipulation est simple, car elle s'appuie, depuis la dernière guerre, foi de psy, sur l'infantilisation bien connue des spectateurs. En ces temps où De Gaulle ouvre des centres culturels pour s’occuper des artistes, «Les Chicago boys» commencent à tisser leur toile sur le monde, en répandant le néolibéralisme.
A grands coups de gigantisme, de chocs et de néant... L’Art Contemporain ne veut rien exprimer, ni créer. Il détourne (voir son appellation qui joue le monopole). En bon vendeur, il frappe et baratine. Il dit son objectif : «Installer un questionnement chez le regardant...»
L’humain, être sensible, est déstabilisé devant l’absurde du non-échange. Au regard de ce néant sadique puissamment subventionné et médiatisé, il n’osera plus porter un jugement personnel venant de sa propre sensibilité.
Reste un domaine à inonder et si possible remplacer... Deux mille ans d’affinage de l’imaginaire... La croyance, acte sublime ... Un très bon plan  pour durer... Quand on ne crée  rien... 
L’AC, secte mercantile et totalitaire d’Etat, chercherait-elle à remplacer Dieu ? Dans le genre « pousses-toi de là que je m’y mette » ! Les lieux de culte  ne manquent pas. Ils sont prestigieux dans l’esthétisme tant l’église en France a accueilli de formes diverses d’art en toute « liberté ». 
Dans son dernier livre « Le sacré art contemporain », Aude de Kerros nous dévoile les tenants et les aboutissants de la relation entre l’AC et l’église. L’AC évangélisateur  pénètre tel un croisé jusqu’au fond des campagnes. Il s’approprie la moindre chapelle !
Pourquoi l’église coopère ? Parce qu’elle a toujours fait sciemment le choix de s’allier avec les puissants. Elle laisse entrer l’art d’Etat, quitte à voir détruire les œuvres qu’elle a su garder en son sein, témoin de l’histoire. Elle laisse aussi piétiner ses propres valeurs, comme nous le raconte Aude De Kerros, parmi d’autres anecdotes. 

L’installation en 2001 de  Faust Cardinali.Dans le baptistère de Saint Sulpice, tombait d’un échafaudage un liquide vinylique sur des certificats de baptêmes, mis volontairement là, par des personnes qui payaient 1500€ pour les récupérer. Selon l’artiste, sali du sperme de Dieu.
Ainsi l’AC et l’église, peuvent cumuler les visites de fidèles, de touristes, avec les visiteurs de l’AC pour démontrer leurs succès. Nul besoin de médium. Les chocs stratégiques imposés par l’AC contribueront à la com... 
Le livre se dévore d’une traite.
Les agents du ministère de la culture font choix, mode et lois. L’AC déstabilise l’être humain dans ce qu’il est au plus profond de lui. Irrationnel par nature, une boule d’émotions qui s’électrise grâce à ses capteurs. Les sens conduisent sa vie. 
Vouloir le nier c’est vouloir lui couper une jambe ou un bras. L’empêcher d’avancer...
L’humain est tellement sensible qu’il est facilement manipulable....
Qu’on lui ôte ses sens ou qu’on l’en gave, il deviendra un petit enfant perdu et docile. 
L’esthétisme fait le trottoir dans la pub, esclave relégué au design. Extrêmement canalisé, il sert, puisque sa vocation première est d’émouvoir, à stimuler l’achat des produits du marché. 
L’AC dira qu’il ne sert plus à l’art et pour cause. 

Leur but ? Pouvoir  absolu et enrichissement. Mise à mort du reste.

L’image du monde n’est que le reflet  de nos sociétés.
                                                                                                                   

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