Salut mon Ange 2

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Salut mon Ange,

 

A l’évidence cette fois, nous y voila, à juste un pas.

 

J’ai maintenant pour toi tout juste assez de rides, je n’ai presque plus de secrets.

 

C’est vrai.

 

Le silence est entré dans nos coeurs, nous y voilà, une dernière fois.

 

On peut dire ça ou autre chose mais, à travers toi, la vérité est là, je n’ai plus grand-

chose à t’offrir

 

Dès-lors, je ne pourrais plus fuir, au prochain pas, nous aurons bien plus de passé qu’il

ne restera d’avenir.

 

Tu vois.

 

Dis, c’est quoi qui nous ronge mon Ange ?

 

Mon Ange, tu sais.

 

En somme, quoiqu’il en soit.

 

Tu m’as appris et je t’ai récitée par cœur, à l’évidence, tu étais mon soucis de bien faire.

 

Je m’abreuvais oui, quand j'y pense, je m'abreuvais de tous tes sens et 

que j'aimais quand tu riais et ce silence, autour.

 

Alors, je te dis ça.

 

Je t’ai aimé et si je t’ai aimé comme ça, c’est que je t’ai aimé trop fort.

 

Oui, toi, si fort, mais le sais-tu ?

 

Mon Ange ma beauté, il nous reste bien ça, l'amour lui, ne s'en va pas comme ça.

 

Frissonne, c’est juste là, c'est juste moi, je ne suis plus très solide tu vois.

 

L'heure sonne et la terre met bas, c'est une idée qui me vient, comme ça.

 

Regarde moi, je regarde mes mains prends-les, de tes jolis doigts fins, tiens-moi.

 

Comme en misère n’être vêtu de rien, j’ai perdu mon chemin, suis-je encore près de toi ?

 

Ne me dis pas trop de mensonges mon Ange ton image est figée, elle s’éloigne et ne

s’anime plus.

 

Mon Ange, ma poupée.

 

C’est comme, écoute moi, il s’appelle Adrien, comme en quarante et un.

 

Je n'ai pas décidé d’y rester, mais l’horloge est à l’heure, le désespoir est rentré par

devant, ce n’est pas fait pour les enfants.

 

Mon Ange, demain matin la neige arrive en juin, alors, pour cette fois.

 

J’abdique à la couronne, l’aquarelle à déteint, j’en conviens.

 

Nous reste-t-il un jour, un jour un seul, pour te mentir encore.

 

Quand tu verras  fermer mes  yeux, c’est comme.

 

Comme en quarante et un, comme pour Adrien, c’est l’accordéoniste, il vient et il insiste.

 

Surtout ne soit pas triste, il ne joue que pour nous.

 Il joue mélancolie  un petit bout du destin, tout au bout du chemin, moi, je viens

d’oublier.

 

Mon Ange, ma perle, ma fille et mon Amour.

 

Eléonore, dès demain, je ne serais plus qu’un songe.

 

T’ai-je déçue mon Ange ?

 

 JB.

27/04 /12

 

 

 

 

 

 

 

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