Sam Cooke

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Le père de la Soul

Le 22 janvier 1931, Sam Cook voit le jour dans le Mississipi. Mais c'est à Chicago, ville dans laquelle il grandit, qu'il va affirmer ses talents.

Comme tout bon fils de pasteur, c'est à l'église qu'il va débuter sa carrière de chanteur. Très vite et très jeune, c'est dans la chorale formée avec deux de ses sœurs et de son frère, qu'il va véritablement prendre goût au chant. Alors qu'il n'est qu'un adolescent, il se fait repérer et intègre un groupe de gospel très connu à l'époque, les "Soul Stirrers". Voyant le potentiel de sa nouvelle recrue, J. W. Alexander, l'un des dirigeants de son nouveau label, le pousse à s'éloigner du gospel. Sam se lance alors dans la pop, en prenant différents pseudos pour ne pas heurter son public de ce nouveau virage dans la "musique du diable". Mais le public n'est pas dupe, il reconnaît immédiatement le timbre de sa voix suave. Malgré le succès, les "Soul Stirrers" le remplace. Cela tombe bien, Sam Cook voit plus grand. Il entame une carrière en solo où il s'émancipe du gospel et se lance dans la Soul. Il ajoute au passage un “e” à son patronyme (de nombreux autres artistes comme Marvin Gaye, Al Greene feront de même). Son premier titre You Send Me se hisse à la première place des hits parade. Suivront d'autres tubes : Wonderful World ; Chaing Gang ; Cupid. Il fonde avec J.W. Alexander, leur propre label et endosse en plus du rôle de chanteur, celui de producteur. Bobby Womack fait partie de leurs protégés.

En 1963, Sam Cooke signe A Change Is Gonna Come, un hymne d'espoir dans le mouvement des droits civiques. Le titre sera repris par plusieurs générations d'artistes : Otis Redding, Aretha Franklin, Al Green, The Supremes, Tina Turner, Bobby Womack, Seal, Leela James,...

Sam Cooke, qui n'est pas sans rappeler le crooner, Nat King Cole, a su toucher un public multiracial.

Il est abattu à l'âge de 33 ans, le 11 décembre 1964 par le gérant d'un motel à Los Angeles. 51 ans plus tard, le mystère demeure toujours sur les circonstances de ce meurtre.

Inconsolable, l'ami des débuts, J.W. Alexander ferme définitivement la maison de disques et de production.

Quant à la veuve, Barbara, elle se remarie quelques mois après le décès du père de la Soul, avec le protégé de feu son mari… Bobby Womack.

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