S'échapper, t'échapper, m'échapper.

medusa

Tous ces supplices que l'on s'inflige, au nom de quoi ?

Cette ronde infernale, ces mots doux susurrés sur l'oreiller, entre ta peau et la mienne.
Et puis mes cris, mes larmes, la porte qui claque, tes pas qui s'éloignent.

Cette répétition tous les deux mois.


Nos rencontres hasardeuses, l'Univers se joue bien de nous mon amour.


Des leçons, tous deux, nous avons à apprendre.


Âmes sœurs dans l'ombre, se servir du beau pour panser certaines blessures. Bien sûr souffrance est présente, pour toi, pour moi. Bien sûr, mes peurs hantent tes cauchemars. Bien sûr, ta jalousie caresse mes doutes.


Et pourtant, tu n'es en rien ce qui aurait pu m'ébranler des années plus tôt.
Et pourtant, tu erres encore dans ma tête.


Je ne sais t'effacer,
Je ne sais t'oublier,

Pourquoi ?
Pourquoi ?


Qu'en sais-je ?
Tu es là, piège,


Piège de toi,
Piège de moi,


On s'aime, on se déchire,
Chacun notre tour, on s'attire,


Irrémédiablement, pourtant,
Que tournent les vents,


Poussés l'un vers l'autre,
Je fuis, tu ouvres la porte,


Tu t'en vas, je te pourchasse,
Non mais quelle audace !


Ce jeu du chat et la souris,
Nous octroieras-t-il un peu de répit ?


Ton amour est doux,
Tu parlais même d'un petit « nous »,


On était pressés, c'est vrai,
Peut-être trop, par le passé,


On était tous les deux cassés,
Peut-être trop, par les amours du passé,


Seules tes mains m'ont donné ces frissons,
Je t'assure, comme c'était bon,


Mais je suis terrifiée si seulement tu savais,
Oh comme j'ai peur d'aimer,


Peur de souffrir encore,
Ô mon ange si seulement tu acceptais mes torts,


Mais je ne peux t'en vouloir,
Tu es toi-même régis par tes propres pouvoirs.



Je sais que tu ne peux comprendre, pourtant j'ai essayé de t'expliquer. À maintes reprises, à quel point l'Amour pouvait m'effrayer.
Je sais que je ne suis pas guérie de toutes mes blessures.
Je le sais, mais j'y travaille.


Mais les violences reçues laissent des marques à vie, des marques que parfois, l'on ne peut oublier.


Les mains des hommes me terrorisent. Leurs paroles, je n'y crois plus.


Alors, je suis désolée, de fuir, autant que tu t'accroches.

Et puis, d'essayer de te retenir, lorsque tu déploies tes ailes, pour t'en aller.

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