Sexus Desiderata

Etienne Bou

C'est au creux de la nuit que ses petits doigts ont tout permis.. Elle est venue chatouiller les veines de ma porte, murmurant quelques arcanes dont elle seule a le secret. Je n'ai eu qu'à ouvrir pour annoncer le bal de nos êtres. La parcimonie de ses gestes, son souffle chaud, elle a simplement apposé son index sur mes lèvres puis son baiser a recouvert l'asthénie de la nuit. Un fracas de lèvres s'enchevêtrant en une exquise volupté.

Nos mains s'agrippant l'âme, s'écorchant la chevelure, se dévorant la chair.. La brûlure de nos corps nous obligeant à nous défaire de toute matière, jetant au bûcher nos uniformes diurne au profit de nos anatomies nocturnes. Mes papilles en ébullition se laissaient glisser sur la pointe de ses seins, dévorant ses cerises pleines de convoitises. Le défilé de mes baisers sur son corps me guida au creux de son désir, libérant le régal en son timbre, sublimant ses gémissements. Agrippée à ma chevelure pour ne pas s'échapper elle me prit au corps puis m'emmena dans ses méandres. Bondissant de murs en commode, d'étagère en sol, telle une tornade d'esprits charnels, de bestialité intemporelle..

L'union de nos âmes propre à tout quidam, l'émerveillement de ses regards, nos souffles s'accordant, cette osmose indéfinie qui nous laisse le bonheur d'être en vie.. Et lorsque vint le temps où le vent cesse de s'essouffler, ne plus laisser que nos cœurs s'harmoniser en un battement d'unicité.. Qu'il est bon de vivre de passion.. D'émotions.. D'unisson..

A jamais je serai dévoué à ses muses de la féminité..

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