Shanghai Vertigo
Edgar Fabar
Ici c'est Shanghai Vertigo
Cent champs verticaux
Mille folies m'as-tu-vu
J'ai posé mon ego si haut
que le vertige ne m'atteint plus
Depuis des décennies,
je dessinais le monde parfait
mes idées s'élevaient
le plan était tracé
l'apogée approchait
sur les vestiges du passé
j'ai construit ma grandeur
en moins de quelques heures
j'ai creusé des cratères
les machines façonnèrent
suspendue dans les airs
l'univers de ma Chine
les murs d'une nouvelle ère
la furie et le fer
furent le nerf
de ma guerre.
Je regarde la terre s'éloigner
Je revois la fin de mon père,
ses paupières recouverts de poussière
il rend son âme et sa lumière
tandis qu'il descend de six pieds
je suis au vertige condamné
je veux quitter le sol
décrocher le soleil
cracher sur les étoiles
j'ai la folie des hauteurs
je sens les sommets sous mes pieds
s'effriter, s'effondrer
sans sommation s'amorce
la soumission précoce
d'un colosse féroce.
Ici c'est Shanghai Vertigo
Cent champs verticaux
Mille folies m'as-tu-vu
J'ai posé mon ego si haut
que le vertige ne m'atteint plus
*cet extrait est le premier couplet du titre "Shanghai Vertigo" interprété avec mon vieux companero Carlito
En écoute intégrale ici :
https://soundcloud.com/didjelirium/11-shanghai-vertigo