Si

Colette Bonnet Seigue

Si

 

Si l’on goûtait les mots

pour déguster le verbe

Si l’on faisait silence

sans prendre la parole

Si l’on fuguait en fa

sans triple croche

Si l’on sonnait les cloches

à la cloche de bois

Si l’on devenait pauvre

sans pauvre de moi

Si on passait maille à l’endroit

sans maille à partir

Si l’on posait un point

sans contre-point

Si l’on jouait sa mise

sans mise à part

Si l’on préparait des mots doux

sans mot dire

pour rimer au bonheur

sans rime à rien…

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