Si t'arrêtes...

franzzzz

Le bourreau de tabac qui t'refile ses nuigraves en a d'jà vu disparaître qui sont jamais revenus.
Quand t'as plus l'mental la santé, tu t'en bats, tu t'en tapes, t'abats tes dernières cartes et tu cherches...

Dans ton pot d'Amsterdamer des marins qui toussent et s'époumonent de larmes de méandres, de crises d'asthme dans les bronches comme un crash test latte les bonshommes de bois qui taffent tous ensemble.
Au terminus, ils descendent le poitrail bien en cendres ; leurs cadavres fumant semblent inspirer, expirer. Toi t'es déjà repus de repos alors RRRRRRrrr Ptttu

Tu craches dans un cratère de terre crade et ton crâne crame et crapote quatre Lucky Strike, crève et gratte les mégots que t'écrases dans un crash. Tu crains qu'le crabe te calme pas, tu crèves et tu craques un paquet jusqu'à la dernière cigarette, la clope si t'arrêtes, c'est qu'une question d'volonté.

Face à un café crème au distri, pourquoi les médecins disent-ils que tu les excèdes quand t'exhales le goût âcre que tes vapeurs distillent ?

A l'excès tu excelles et tu mets en exergue les fumées dont t'extraies ton accès à l'extrême ; sans même faire exprès tes enfants et ton ex stressent quand ta gorge ou ton nez saigne.
Arrête tes scènes de "j'vais arrêter les sèches". Ah ça pour cesser tu sais que d'essais en décès on est sûr de n'pas réussir et on meurt merci du conseil...

De l'avis de ceux qu'enseignent, la quittance c'est ton cancer et si tu sens qu't'es en manque d'asphyxie, calcule à quand remonte ton dernier fixe et, du café au dessert, j'avoue que j't'observe et qu'tes poches pleines se vident à vue d'oeil.

T'as vu l'heure ? c'est pas un peu tôt, pour partir en fumées, partir en fumette ? Désolé j'ai pas d'fric, pas d'briquet pas d'allumettes, t'as vu dans quel état il aura fallut t'mettre pour sauver ta peau c'est l'hallu mec : t'as failli éteindre ta lumière, perdre et lâcher ton Zippo.

Tes ongles jaunes, sous tes yeux des ombres noires, me font comme des au-revoir dans cette zone, non, fumer on ne peut pas, mais toi...

Ton appétit de clopes à foutre le vertige, à perdre pied tu teases, tige après tige sous prétexte de prestige, cartouche après cartouche, tu tires sur la corde à balles réelles.

Tu t'isoles depuis la première où tu ne risquais rien. Depuis la clope c'est ton hobby d'galère, et tu dis qu'cette folie ça t'aide comme une chose promise ça t'sert à oublier la mort commise d'office. Ca t'est égal Philipp Morris, Camel qu'importe c'que tu risques on sait qu't'auras des condoléances sincères.

Tes cigarettes ça traine la mort comme une mariée sa traine, ça marche doucement centaine de cendriers parterre, sang terne et sang gris des artères, les dents pire que l'haleine c'est ça la réalité sans filtre.

Les émotions s'enfilent des Winston , tout l'monde s'en fout d'ton fils qui veut pas t'voir sur ton lit d'mort. Non il m'demande pas d'tes nouvelles, dis moi, t'es entre deux mondes, tu dors mal et t'en redemandes. T'as besoin d'ta dose. Marlboro comme un ado tu t'adosses et comme un échec que t'endosses ;

tu t'adonnes aux clopes après les séances de chimio, les échéances une après l'autre, la déchéance des chimères, les cigarillos, tu brûles le coeur léger en idéaux et casse ta pipe dans un crac d'allumette.


Tes mégots vivent encore de flashs info en flashs informes, entends tu attenter à ton état ou t'résigner à tes attentes ?
Patiente un peu pour te détendre car depuis que tu te sais atteint, les clopes que tu tentes d'éteindre n'ont plus qu'un but à atteindre te faire oublier TF1...

Face à un café crème ton crâne crame et crapote quatre Lucky Strike que tu craches dans un cratère de terre crade ; Crève et gratte les mégots que t'écrase dans un crash, tu crains qu'le crabe te calme pas et tu crèves et tu craques un paquet jusqu'à la dernière cigarette.
La clope si t'arrêtes c'est qu'une question de volonté.

Voir tes poteaux disparaître c'est comme une note de psy qu'alerte d'un pronostic amer : la clope si t'arrêtes ses monoxydes sa merde, t'évites une autopsie d'mal être et si

Tu crains qu'le crabe te calme pas, tu crèves et tu craques un paquet jusqu'à la dernière cigarette. La clope si t'arrêtes c'est qu'une question de dernière volonté ; à croire que la mort cherche des volontaires.

la clope si t'arrêtes, la clope si t'arrêtes...


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