Si, tombés du nid...
Pierre Ciran
Dans ses rêves il a tant de copains avec lesquels jouer, avec lesquels s'amuser.
Content d'avoir tant de copains, il est libre et rien ne peut l'arrêter.
Dans ses rêves il a sa maman, qui lui prend la main et le promène souvent.
Il aime tant ses parents, ils l'aiment eux aussi et sont insouciants.
Dans ses rêves, il n'est jamais fatigué. Il a beau courir, sauter, danser,
Il conserve une vitalité, hors du commun, et rien ne peut l'handicaper.
Dans ses rêves il a toujours faim et le fait de manger le rend serein,
Il a toujours de la place pour les pâtisseries que sa mère lui fait tout le mercredi après-midi.
Dans ses rêves il rêve tout le temps, partant dans des paysages resplendissants.
Il donne au visage de ses rêves, des couleurs de sourires quand son soleil se lève.
Dans ses rêves il est heureux, on ne peut voir de peines cachées dans ses yeux.
Grandissant chaque jours, donnant à ses parents, bonheur et avenir réconfortant.
Mais ce n'est qu'un rêve, et dans un rêve on ne fait, que projeter une vie que l'on aimerait.
Paul le sait bien, et a huit ans déjà, il sait qu'à sa maladie, il ne survivra pas.
Dans sa chambre d'hôpital il aimerait rêver, il s'y force souvent mais n'y est jamais arrivé.
Dans sa chambre d'hôpital il aimerait rêver, mais l'ensemble de ses rêves se sont tous envolés.
Dans sa chambre d'hôpital, pas de copains, il ne veut voir personne, dégoûté de son destin.
Il n'a pas d'amis pour jouer dans les couloirs, il reste seul et animé par son désespoir.
Dans sa chambre d'hôpital, sa mère vient très souvent, arrivant tard car son travail lui prend beaucoup de temps.
Elle sait qu'il ne dort pas alors elle raconte une histoire, mais Paul rate le train, déçu il reste en gare.
Dans sa chambre d'hôpital, il a du mal à bouger, il ne peut plus se promener sous peine de tomber.
Ses jambes ne marchent plus, Paul est dépressif, elles ne supportent plus le poids de son corps si chétif.
Dans sa chambre d'hôpital, il ne mange jamais, il n'a pas le cœur à ça et ne préfère pas y penser.
Les médecins lui on planté des tuyaux dans les bras, Paul s'est juré qu'un de ces jours il les arrachera.
Dans sa chambre d'hôpital, il n'arrive pas à dormir, quand il s'assoupit ses démons le font souffrir.
Il se réveille soudain et regarde autour de lui, s'apercevant malheureux qu'il est seul toutes les nuits.
Dans sa chambre d'hôpital il pleure très souvent, et pour que personne ne l'entende il sanglote doucement.
Il sait qu'il fait du mal involontairement à ses parents, mais sa douleur le hante et anile ses sentiments
Ca ce n'est pas un rêve, mais sa réalité, Pau a fait son choix, et préfère déclarer forfait.
Pour nous les insatisfaits, ne connaissant pas par cœur, la ligne directe à destination du bonheur.
Malgré tout nos efforts, nous ne pourrions pas comprendre, se mettant à sa place nous ne ferions que nous méprendre.
Aveuglés par nos besoins, nous sommes loin de nous douter que notre vie ne tient que par un fil, des fois effilochées.
merci beaucoup! Je pense que je vais suivre vos conseil et en enlever pour les poster petit à petit.
· Il y a presque 9 ans ·Pierre Ciran
Bienvenue sur le site et bonne suite!
· Il y a presque 9 ans ·anne-onyme
Merci c'est gentil.
· Il y a presque 9 ans ·Pierre Ciran
J'ai lu quelques- uns de vos textes... Pas tous ! Ils sont plein de sensibilité, émouvants...Dommage que vous ayez publié tout cela d'un coup car de ce fait , peu de gens semblent les lire.
· Il y a presque 9 ans ·anne-onyme