Si tu doutes

Si tu doutes

Si tu doutes réfugies-toi dans mes yeux.

Tu y trouveras tout ce qu'il faut. Tu n'appartiendras à nul autre que toi. Tu t'y verras sous mille formes. Elles se feront concurrence pour estimer celle qui brille le plus alors que la lumière sera déjà éclatante. Tu y dénicheras le corps qui te sied, avec les coutures aux bons endroits. Tu en feras ce qu'il te plaît, tu le tournera dans tous les sens pour en apprécier chaque contour. Tu n'auras qu'à te baisser pour ramasser des sourires qui font remuer le ventre et des regards qui font flageller les jambes.

Si tu doutes, réfugies-toi dans mes bras.

tu pourras saisir à pleine mains l'eau chaude du sud,

ravir quelques pentes, grimper mes cotes et t'endormir en mon sein. Il n'y aura ici, et pour le temps que tu veux, que de douces caresses devisant avec de fermes étreintes. Un baiser sur ton épaule, une jambe entre tes cuisses, et tout ce qu'il faut de corps pour te porter dans la nuit ou sous une douche. Une courbe d'automation régira nos ballets de bassins, et, à l'ombre de la mesure, nos battements s'accorderont l'un à l'autre.

Si tu doutes, réfugies-toi dans mon cœur.

Le plus important étant, que faisant fi de tout ce qu'on a voulu lui apprendre, il n'a, dans son amour pour toi, pas de date de péremption. Il sait, puisqu'il faut bien savoir une chose, que ta place est gravé par scribes et rond-de-cuir dans un marbre un peu cher. Tu y trouveras des dépenses inconsidérés d'énergies poétiques, une bibliothèque de mots doux, et un futur de feuilles noircies qui débordent du clos.

Tu seras libre de te promener dans la maison que tu connais, dans le jardin que tu as découvert et dans la cabane qui t'attend. « J'ai toujours fonctionné à l'évidence » dirais-je lorsqu'on me questionnera. Si tu doutes un jour, une nuit, un fragment de vie ou plusieurs,

Je serais là.