Si vivant

eaurelie

e suis fatiguée. Trop d'ouvertures en ce moment, trop de levers à 5h30. Trop de courses éperdues dans les rues pour attraper des trams fantômes. Trop de courses, trop de temps pour rien. Trop. Rentrer le soir et concentrer son bonheur et son calme sur les deux yeux verts d'une crapule à poils. Le temps s'affole mais, malgré tout, réaliser en parlant avec C. Que si on cherche à construire désespérément, c'est parce que, ça y est. Nous sommes enfin posées. Installées et stables dans nos vies. De l'argent tous les mois, un boulot agréable, une bonne entente amicale. Des sorties, des plaisirs. J'ai enfin déménagé. Ça y est, je suis bien. Alors, oui, j'essaie d'attirer l'attention de Mathias. A nouveau. Parce que ce calme soudain dans ma vie, après les expatriations, les CDD espagnols, les cours, la famille, les stages, les obligations, me permet aussi de me souvenir des instants Bonheur. Du fait que j'aimerais repartir avec lui. Sans refaire toutes nos erreurs, respecter les limites humaines. Sociales. Sans fausses promesses mais juste partir. Après, je pense que c'est un coup d'épée dans l'eau. Il a continué seul à grandir. Pendant que je vivais ce qu'il avait déjà vécu. Les premières années de vie active. Les installations. Pas le temps. Le temps de rien. J'ai pas le temps même maintenant mais mon temps libre si précieux, j'aurais aimé en passer une partie avec lui, au bord de l'eau. Ce refus d'autonomie enfantin me fait sourire.

  • J'adore. Cette fuite incontrôlable du temps, au sortir des études, le conditionnement de nos parents. Il faut faire ci, ne pas faire ça, le faire vite. La vie est propre à chacun, le rythme, les obstacles sur le chemin. Et dire que l'on est maître de notre vie.

    · Il y a plus de 6 ans ·
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    goodcyrilwriting

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