S'il te plait, bats-toi.

Devenir

Le tic tac de l'horloge me fait vriller la tête. Du temps passé à lui expliquer que la vie est un bien précieux, et qu'il n'a pas le droit de se faire ça, du temps passer à le rassurer, à le consoler, à l'aimer, à attendre. Est-ce que quelqu'un m'entends? Du temps passer à quémander silencieusement à ce qu'on le sauve. Je suis fatiguée, excédée. J'aimerais avoir un mental d'acier, j'aimerais être une guerrière qui le soulèverai à bout de bras, j'aimerais qu'il veuille se battre avec moi, mais il ne veut déjà pas le faire seul... Ai-je le droit à mon mot dans toute cette histoire au final ou dois-je souffrir le martyre face à ce triste tableau? Toute flamme et toute envie de terrasser la maladie semblent l'avoir quitté. Je sais qu'il m'aime, mais à quoi bon? A quoi bon m'aimer pour m'infliger tout ça? Je ne contrôle rien, une nouvelle fois. Le conte de fée vire au cauchemars, et je pense que les contes de fée n'existent pas. Je pense que le prince charmant n'est en réalité qu'un homme rongé jusqu'à l'os et que Cendrillon n'est qu'une infirmière impuissante et fatigué... Est-ce que quelqu'un m'entends? S'il en venait à partir, une partie de moi mourira avec lui, et je le hairais de ne pas s'être battu comme il aurait du le faire, soi un homme, soi un roi triomphant, souris de ta victoire, redresse les épaules, ne me laisse pas lâchement, je me suis battue, moi, ne t'en va pas.. 
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