Silence

giewz

Je suis là, revêtu de mon plus beau costume

Allongé et serein je voudrais, je suppose

Toucher à l'acajou mais je ne peux ni n'ose

Aller contre ce qu'ils appellent des coutumes

 

Mon corps ne frémit pas sous la douceur du vent

Les bons mots, les louanges qu'on dresse à mon égard

N'éveillent rien en moi, n'attirent pas mon regard

Qui demeure immobile, plus fermé qu'un couvent

 

Est-ce l'ombre des grands ifs qui filtre la lumière ?

L'aube ne perce pas, la nuit semble éternelle

Et le soleil n'atteint plus mes pales paupières

 

Le silence indolent morbide balancelle

Me berce et m'enveloppe d'un linceul d'éther

Avant qu'on ne me jette une poignée de terre.

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