Silence
giewz
Je suis là, revêtu de mon plus beau costume
Allongé et serein je voudrais, je suppose
Toucher à l'acajou mais je ne peux ni n'ose
Aller contre ce qu'ils appellent des coutumes
Mon corps ne frémit pas sous la douceur du vent
Les bons mots, les louanges qu'on dresse à mon égard
N'éveillent rien en moi, n'attirent pas mon regard
Qui demeure immobile, plus fermé qu'un couvent
Est-ce l'ombre des grands ifs qui filtre la lumière ?
L'aube ne perce pas, la nuit semble éternelle
Et le soleil n'atteint plus mes pales paupières
Le silence indolent morbide balancelle
Me berce et m'enveloppe d'un linceul d'éther
Avant qu'on ne me jette une poignée de terre.
dure ce style de pensées, bien suggéré poétiquement, avec talent.
· Il y a environ 10 ans ·elisabetha