Society

Anaïs L.

Il suffit que vous ayez atteint un certain degré de susceptibilité pour vous plonger à votre recherche, vous vous cherchez, et vous vous perdez. Vous essayez divers chemins, divers sentiers, mais les remarques sont toujours les mêmes. Vous détestez être seul(e) mais vous détestez les autres. Avez-vous seulement conscience de l'ampleur de votre querelle avec les autres ? Aucune envie de rêver, aucune envie de découvrir, aucune envie de s'amuser, aucune envie de rire. Tout vous désintéresse, vous vous accrochez à ce qui vous fait mal. Sans s'en rendre compte, vous vous formez une bulle qui vous coupe totalement du monde et dont vous n'avez nulle envie de percer pour un quelconque service à donner. Ô société, société ! Comment puis-je m'inclure en toi ? Mais ai-je seulement l'envie de m'inclure en toi... M'éloigner de toi me fait entrer dans une solitude profonde et m'approcher de toi me rend oûtrée. Je tiens à toi comme je pourrais te noyer au fond d'un vaste océan. Tu dois exister et tu dois disparaître à la fois. Si ce mal-être permanent par ta faute n'avait pas lieu d'être, je ferais peut-être partie de ces gens qui ne prennent pas le temps de réfléchir avant d'agir. Assumer et le besoin de s'exprimer sont tous deux entièrement différents, on ne comprend jamais le cas contraire alors que si on était à sa place on ne comprendrait pas l'autre cas en question. Ces deux ennemis n'ont pas besoin de discuter en confrontation, le débat serait sans fin. Alors, vous vous taisez, et vous restez là, à vous appitoyer sur votre sort.  Rien n'est plus détestable, que de se chercher et de se perdre. 

Anaïs L.

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