Soeur étrangère
ven
Quand la nuit arrive à nouveau
La ville aussi noire qu'un tombeau
Étouffe tes pleurs.
Celui que tu aimes est perdu
Et le monde ignore l'étendue
De ta douleur.
Et je ne suis rien de plus qu'une ombre
Drapée dans une étoffe sombre
Cousue de nuit
Mais jour après jour je témoigne
De la douleur qui empoigne
Ton cœur meurtri.
J'aurais aimé pouvoir vraiment
Apaiser tes sombres tourments
Même à demi.
Étreindre tes épaules tremblantes,
Sécher tes joues ruisselantes
Être une amie.
Comme je souffre de ne pouvoir
T'offrir un vestige d'espoir
Une lumière.
Mais ma forme n'a rien d'humaine
Bien que nos âmes soient les mêmes
Trop solitaires.
Et j'écouterai dans la nuit
Les confessions, les pleurs, les cris
D'une étrangère.
Je ne tiendrai jamais sa main,
Mais mon cœur chantera pour le sien.
Dans sa misère.
Un très beau poème, sensible et sincère, où l'onirisme drape le réel d'un manteau de velours pour y sécher ses larmes !
· Il y a plus de 9 ans ·Florent Michel
Merci. C'est joliment dit :)
· Il y a plus de 9 ans ·ven
Magnifique: plein d'émotions et de compassion !
· Il y a plus de 9 ans ·xtophe
Merci :)
· Il y a plus de 9 ans ·ven
Une douce plume que je plussoie : )
· Il y a plus de 9 ans ·P.S. Dans votre premier sizain, ne parlez-vous d'étenduE
Jean Louis C Daulne
Si, tout à fait.
· Il y a plus de 9 ans ·Merci pour la correction :)
ven