Soir d’été

Djamel Rouai

Quand repose la ville,
De son poids charnel,
Et sa vomissure,
Et que vient le soir,
En sa fraicheur d'été,
Porteur d'un message,
Au murmure du cœur,
Soigne les blessures,
Qu'a laissé l'hiver,
Cesse la douleur,
Aux plis de mon cœur.

Un triste oiseau,
Chante son déclin,
La nuit des champs,
Et le deuil des jardins.

Un soldat solitaire,
Loin de sa demeure,
Ses enfants et sa terre,
Qu'on a livré à la guerre,
Bon pour l'abattoir !
A la fin du parcours,
Voit se transformer,
En cendre son rêve,
En vent fâcheux,
Et une ville en lave.

S'élève une voix,
Du fond des flots,
Une sirène aux abois,
Crie sa détresse,
L'abus des marins,
Le massacre des espèces.

Dans ce triste décor,
Me parvient encore,
La fraicheur d'été,
Aux parfums de vin,
Chamboule mes sens,
Jusqu'au petit matin.
Rouai Djamel : 23/5/2015

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