Soixante-douze heures

kelen

Soixante douze heures, top chrono, ca démarre
Trois jours pour remettre à zéro un coeur qui déraille
Faut arrêter de cracher ces espoirs si fragiles
Ils se perdent dans cette fumée noire versatile

Faut garder son sang froid quoiqu'il se passe
Les coups sont durs mais leurs traces s'effacent
Même si la crasse tenace te glace,
Faut que tu te dépasses sans casses

Alors que j'm'efforce d'adoucir tes hauts le coeur
Les yeux dans le vague, t'as la pupille qui fusille
Alors que j'essaye d'esquiver la moindre erreur
Le vague à l'âme, y'a toujours cette volonté qui vacille

Du coup, je m'écroule comme un pantin désarticulé
Terrassée par des pulsations en dent de scie
Je crois que demain c'est comme un son mal calé
Nos horizons sautent, sans le moindre sursis

J'ai pourtant bien cru voir une lumière dans la pièce
Une sortie de trou noir, qui dévisse la tête
Mais chaque fois que je me risque à y rêver
Je finis le crâne en sang et le coeur transpercé

Pourtant je ne me lasse pas de croire en moi, en toi
Bercée par l'envie de te transformer en roi
Un roi qui vit serein sans peine ni armure
Laisse moi devenir demain ta reine, ta fêlure

Seulement ici j'crois bien que t'as blindé ton âme
Impossible de t'braquer, j'suis qu'une femme
J'veux en finir avec cette mélancolie qui déraille
Etourdie au pilon, lacérée de nos failles

On finit par s'abîmer à trop penser à ce qu'on perd
Autorise moi à rêver juste le temps d'un hiver
Je vis l'eden dans tes bras, mon coeur est à l'aise
Soixante douze heures de répit, ma parenthèse

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