Soldats perdus

pacha

A nos muses !

Pauvres hères rassemblés sous la flamme d'un puissant,

Porte-glaives harassés, sarclés au fond des plaines,

Ils rachètent leur vie à combattre sans haine,

Et s'enivrent de femmes, de fureur et de sang.

 

Ils avaient tout quitté leur famille, leur foyer,

Des champs à cultiver, et quelques beaux enfants,

Disparus sous la lune, et les vains  hurlements

De ces êtres aimés et pourtant délaissés.

 

L'assaut est pour bientôt, il faut fourbir ses armes,

S'apprêter en silence,  à livrer ce combat

Contre sa propre peur… ne pas verser de larme !

 

Ultime réconfort, ils puisent dans les bras,

D'une muse lointaine, délicate et offerte

A ces soldats perdus …L'élan pour l'au-delà !

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