Sophrologie, mon amour
madame-c
Ma rencontre avec la sophrologie date de ma seconde grossesse.
La première n'étant pas arrivée à son terme, j'étais donc enceinte et extrêmement angoissée...
Hors de question pour moi que cette angoisse m'empêche de profiter de cette grossesse tant espérée (et sans doute aussi, un peu, beaucoup, idéalisée). Et au-delà, hors de question de transmettre à mon bébé de mauvaises ondes, qui pourraient avoir des répercussions néfastes sur sa façon d'appréhender le monde.
J'étais donc à la recherche de solutions pour calmer ce bouillonnement intérieur, mais c'est à priori totalement par hasard que mon chemin a croisé celui de la sophrologie. A priori seulement, car je pense que rien n'est vraiment dû au hasard.
Je prenais donc rendez-vous avec cette personne dont m'avait parlé un ami, sans même savoir ce qu'était la sophrologie, à part l'idée vague que cela avait quelque chose à voir avec une technique de relaxation.
Je me souviens de notre premier rendez-vous, comme de celui qu'on a avec un amoureux potentiel ! Je mettais tant d'espoir dans cette rencontre et dans le bienfait que cela pourrait nous apporter à mon bébé et moi.
Je me souviens de cette douceur, de cette qualité d'écoute, de ce sentiment d'être tout à fait comprise et respectée dans mes doutes et souffrances. Je suis tombée en amour.
Cela commence par un dialogue : Qui suis-je ? Quelle est mon histoire ? Qu'est-ce qui m'amène ici ? Quelles sont mes attentes ?
Je suis ensuite invitée à m'asseoir (mon état de grossesse le préconise, mais cet exercice peut aussi se faire debout), à fermer les yeux, à faire le vide en moi. Pour m'aider, la voix à mots feutrées, me guide. Elle me propose de porter toute mon attention sur mon corps, en commençant par la tête. La voix me dit que je dois me concentrer sur mes paupières, les ressentir, accueillir toutes les sensations et libérer les tensions perceptibles. Puis vient le tour de la bouche, du menton, des épaules, des bras et il en va de même jusqu'aux orteils. A la fin de l'exercice, un sentiment de calme et de libération, une sorte d'apesanteur doit m'envelopper. C'est le temps de la relaxation dynamique.
Nous pouvons alors passer au travail en profondeur, en l'occurrence il s'agit pour moi de pouvoir vivre ma grossesse avec sérénité. Et de là, naît le bonheur.
Les séances se suivent, je découvre le pouvoir d'un mot de calme. Dans un état de relaxation profond, la voix du praticien m'invite à faire venir à notre conscience une image puis un mot, synonyme pour moi d'apaisement et de bien-être. Je dois me laisser bercer par cette image ou ce mot, le laisser s'ancrer en moi. Je vais alors pouvoir à n'importe quel moment de mon quotidien, rappeler ces suggestions à mon conscient et laisser s'infuser ce sentiment de bien-être intérieur.
C'est magique, la voix-guide me permet d'entrer en moi-même, d'écouter mon être dans toutes ses sensations et me projeter vers l'avenir tel que je l'envisage dans ce qu'il a de meilleur à offrir. C'est le temps de la visualisation positive.
Je dois me visualiser avec mon enfant âgé de 3 ans : comment je le vois dans l'idéal ? Quelles sont les images qui me viennent ? Au début c'est compliqué – compliqué de se laisser aller à ses sensations, compliqué de s'exprimer librement, compliqué de ne pas pratiquer l'autocensure. Plus on avance, plus c'est facile, plus c'est libérateur. Une fois ce premier stade franchit, la visualisation doit porter sur une situation avec son enfant à 1 an et ainsi de suite, en remontant le temps, jusqu'à vivre son accouchement idéal !
Expérience bouleversante sur le moment et à postériori, puisque j'ai vécu exactement l'accouchement que j'avais visualisé lors des séances.
Ces exercices de visualisation, dans le cadre d'une grossesse, vont de pair avec la préparation à l'accouchement et la gestion de la souffrance. Dans mon cas, il s'agissait d'un challenge particulier puisque je savais dès le début de ma grossesse que je devrais accoucher de manière naturelle (entendez par-là, sans péridurale – problème de santé oblige). Nous avons donc beaucoup, beaucoup travaillé sur ce point. Se laisser envahir par la vague de contractions, ne pas tenter de la freiner mais l'accompagner. Recommencer encore et encore. Faire venir le mot ou l'image de calme en soi. Ecouter la voix, encore et encore. Ça a l'air simple, dit comme ça, ça ne l'est pas en vrai. C'est un travail quotidien, qui ne doit pas s'arrêter aux seules séances, bien au contraire. Cela doit devenir une philosophie de vie en quelque sorte !
Ma sophrologue m'avait proposé d'enregistrer sa voix pour m'aider lors de l'accouchement. Je n'en ai pas eu besoin. Sans l'entendre, j'en étais tellement imprégnée, qu'elle m'a accompagné durant tout le travail. J'ai eu l'accouchement que j'avais visualisé, et ça, ça n'a pas de prix.
J'ai déménagé dans une autre région quelques temps après mon accouchement, laissant à regret ma sophrologue.
J'ai continué de manière très régulière à pratiquer la sophrologie, en séance ou seule, chez moi, dans les transports en commun, au bureau. Cela m'a été d'un grand soutien et d'un précieux réconfort.
J'ai rencontré plusieurs praticiens, certains avec qui l'alchimie ne s'est pas faite, puis l'une qui m'a accompagné pendant un temps. Mais en vérité je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme la première, avec qui je me sentais totalement en phase.
Au-delà d'être une aide dans les moments difficiles, je pense vraiment que la sophrologie est une certaine manière d'aborder la vie, un certain regard sur les choses. Une rencontre importante dans ma vie, au-delà de la grossesse.
L'avantage de la sophrologie est que chaque séance est une leçon que l'on est en mesure d'appliquer à son entourage proche. Je suis moi même sophrorelaxologue donc je sais de quoi il s'agit...
· Il y a plus de 9 ans ·Pawel Reklewski
et bien je comprends très bien ce que tu ressens. Je n'ai au contraire de toi jamais supporté la sophrologie et ses visualisations. Mais par contre j'ai trouvé cette sensation d'extrême apaisement et de libération mentale avec un magnétiseur extraordinaire. Que je n'ai pas quitté puisque je le vois toujours une fois tous les 3semaines environ parce que ce n'est pas remboursé bien sur. Mais c'est tellement important de sentir son corps autrement que comme un objet de frustrations, de mal être, de non-dits et aboutir in fine à des maladies psycho-somatiques très graves. dommage que j'ai rencontré ce bien être un peu trop tard.
· Il y a plus de 9 ans ·elisabetha