Pourquoi ma photo de profil Facebook est sous fond tricolore?

Patrick Ewonde

On est toujours le mouton de quelqu'un ! Tenez-le vous pour dit…. Bêh-bêh Nous sommes des moutons et revendiquons notre moutonnerie.. Bêh-bêh Nous sommes des moutons de Panurge et revendiquons notre PANURGISME compassionnelle… Bêh-bêh Certains esprits retors nous invectivent parce que nous aurions commis un crime de très haute trahison. Nous méritons la décapitation selon les ‘' Fouquier-Tinville'' des réseaux sociaux. Notre crime de lèse -solidarité mériterait que le couperet de la guillotine tombât sur nos gorges comme au temps de la terreur de Robespierre où les têtes tombèrent comme des ardoises un soir d'orage selon l'accusateur public Fouquier-Tinville. Notre compassion à l'endroit des victimes du terrorisme de Paris, est jugée scandaleuse et honteuse par ces djihadistes des réseaux sociaux. Ces ayatollahs de Facebook nous affublent de tous les jurons parce que nos photos de profil sont badigeonnées numériquement aux couleurs de la France. Bleu, blanc, rouge. Le réquisitoire des procureurs antifrançais primaires est tombé. Nous sommes les baudets de la célèbre fable de La Fontaine. Et les procureurs de Facebook crièrent haro sur les baudets que nous sommes. … Ces pelés, ces galeux coupables de compassion envers les Parisiens de toutes origines. Notre peccadille (Photo de profil bleu, blanc, rouge) fut jugée un cas pendable. Nous sommes des traites et nous méritons la pendaison comme Douala Manga Bell en 1945. Aux mêmes crimes de trahison, les mêmes sanctions bestiales. Nous avons trahi leur idéal de vie : La haine pathologique et primaire de Marianne. Nous n'avons pas jubilé avec eux au rythme effréné du tintamarre généré par les ceintures explosives du stade de France et de Paris. Nous ne nous sommes pas extasiés avec eux des morts pour certains sans sépultures du Bataclan et des bars parisiens. Nous n'avons pas sablé le champagne pour fêter les morts Français de toutes origines (Noirs, Arabes, Blancs) Alors le couperet est tombé… Ils nous ont traités de tous les noms d'oiseaux dont celui peu amicale de MOUTON…. Ainsi, nous serions des moutons parce qu'humains, nous pleurons les morts de nos amis, connaissances, frères, sœurs, assassinés par des bêtes féroces à Paris. Nous sommes des moutons parce que nos photos de profil bleu blanc rouge rendent hommage aux noirs, aux blancs s et aux arabes assassinés par des fous furieux à Paris ? Nous revendiquons donc notre moutonnerie. Et je prends volontiers la tête de la troupe pour conduire mes coreligionnaires dans les sentiers de la justice et de la tolérance. Je bêle ma compassion pour ces victimes de Paris et du Kenya au son assourdissant des kalachnikovs. Je bêlerai mon indignation aux cris effroyables des victimes des fous de dieu qui sévissent au Cameroun, en France et partout dans le monde. Nous préférons appartenir à la troupe de moutons tolérants, compassionnels plutôt qu'à la troupe de moutons égarés qui bêlent sans arrêt leurs frustrations sociales sur les réseaux sociaux. Souffrez que nous ne fassions pas partie de votre troupe de moutons venimeux. Nous sommes en doit d'être du côté des victimes de KOLOFATA, de GARISSA, du Caire, de TUNIS, D'ATOCHA, de Bruxelles et de Paris(Ne vous en déplaise) sans distinction de sexe, de nationalités, de couleurs de peau. Nous vivons en France, nous sommes donc à ce jour des victimes potentielles des fous de dieu. Nous devons donc collaborer moralement avec les terroristes (nos bourreaux) à cause du passé colonial et esclavagiste de la France ? A chaque troupeau son bêlement, laissez-nous bêler notre indignation contre les terroristes quels qu'ils soient. (Boko Haram, DAESH etc.…) bêlez quand à vous dans votre troupeau de moutons égarés, votre admiration pour les terroristes, votre collaboration morale avec les fous de dieu, votre empathie envers les djiadistes, mais sachez que l'apologie pour terrorisme relève du pénal et ce qui est arrivé aux victimes de Paris peut aussi vous arriver puisque beaucoup d'entre vous vivent à Paris et dans sa proche banlieue. On est toujours le mouton de quelqu'un, donc entre le troupeau de moutons compatissants, et le troupeau de moutons aigris , nous préférons bêler avec le premier troupeau. Nous vous laissons le soin de crier avec les loups djihadistes et de leur ouvrir les portes de la bergerie.

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