Souviens toi le ciel

Souviens toi le ciel, orange sanguine,

A la couleur vermeille, je crache la nicotine.

Les yeux braqués sur ta rétine,

les cieux figés, fièvre byzantine.

Plongé au creux de ta trachée pour l'ivoire de tes dents,

La gorge je t'ai tranché pour n'y voir que le temps.

Te marquer au fer rouge,mauve l’emprunte des phalanges,

Ecraser le raisin, entre mes doigts c'est les vendanges.

Et si je t’arrache les côtes, ce n'est pas pour t’abattre,

Mais j'aime la violence et les côtes d'albâtre.

Les regards que tu me lances me divisent par quatre,

Je t'offre du garance, il faut que tu le châtres

Car ce sont les eaux du Styx qui coulent dans mes veines,

De globules pourpres ma carcasse est pleine.

Maintenant trempe tes lèvres à ma coupe lacrymale,

Ainsi deviens l'orfèvre, d'une césure létale.