Springsteen: madeleine(s) de Bruce

anaisdesfontaines

De tous les coups de foudre, les musicaux sont sans doute les moins explicables, les plus périlleux à disséquer au risque de les déflorer. Vivons dangereusement!

Quand, en juin 95, j'ai glissé dans ma chaîne hifi le cadeau que ma marraine m'avait offert pour mes 16 ans, j'étais loin de me douter du cataclysme profond et irréversible que le contenu de cette petite galette irisée -un cd pour la génération téléchargement- allait provoquer. 

Et pourtant dès la première note, j'ai su.
Plus exactement, c'est comme si tout en moi avait toujours su. Comme si les marteaux de mes tympans avaient percuté, simultanément et à pleine vitesse, mon coeur et mon âme.
Une révélation.

Je n'étais pas novice; j'avais connu des amitiés solides (Beatles, Stones, Brel, Brassens) des idylles variétés françaises (Leforestier, Cabrel, Bruel), des flirts d'ado (Smashing Pumpkins, Radiohead, Marley) et des relations plus sérieuses (U2, Lennon, Dylan) mais lui, c'était tout ça et tout autre chose, c'était celui dont Barack Obama décla(re)rait en 2009: "Je suis président mais lui c'est le Boss!"    

Bruce (et le E Street Band): des textes qui percutent sur des mélodies qui "dressent les poils", un charisme inégalé, une prédilection pour les grands-messes-concerts-marathons où foule en délire et artistes en transe communient. Une expérience orgasmique en "live"...
Mais comme ce n'est pas si souvent, je vous prescris: 18 "Greatest Hits" valeurs sûres pour débuter. De "Born to run" pour conquérir le monde à "Dancing in the dark" pour remuer du derrière en passant par le mythique "Born in the USA" et les pépites "The River" et "Thunder Road". A consommer sans modération!

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