Sticky Fingers: la braguette la plus Rock'n'roll de l'histoire

keithmebaby

Mon déclic sur les Stones ? Il est venu avec Wild Horses à l’aube de mes 16 ans. Aujourd’hui avec 4 années en plus, plus j’écoute Sticky Fingers plus je me dis que je suis vraiment née à la mauvaise époque. Mais que dire de cet album tout simplement orgasmique ?

Il y a d’abord la première fois que tu le tiens dans tes mains et où tu remarques  cette pochette, provocante à souhait qui représente si bien l’esprit des Stones. Certains se sont même demandés si ce n’était pas la braguette de Mick et d’ailleurs, on se pose toujours des questions sur cette soit disante relation Jagger/Warhol. Puis vient le moment où tu tires la braguette, découvres l’intérieur et décides de goûter à ce pêcher-mignon. 

L’album commence sur un riff saisissant, le genre de riff que tu ne t’enlèves pas de la tête. Le riff bien sur de Brown Sugar. J’ai pu lire dans la biographie de Keith qu’à son grand désarroi c’était Mick qui l’avait trouvé : « Je suis le maître du riff. Le seul que j'ai loupé et que Mick a trouvé, c'est "Brown Sugar", et je dis chapeau. Là, il m'a bluffé. Je l'ai arrangé un petit peu, mais c'est bien lui, paroles et musique. ». Le titre, au delà de l’allusion sexuelle fait bien référence à la drogue, le carburant du groupe à cette époque et c’est pas le titre « Sister Morphine », qu’on trouve quelques titres plus loin, qui le contredira. Mais en plus de ce magnifique riff, il faut bien le dire, depuis « Let it Bleed » les stones font souvent appel à Bobby Keys, Saxophoniste de génie qui nous donne juste envi de bouger à la Jagger. C’est vrai le précédant album des Stones, « Let it Bleed », était déjà un sacré chef d’œuvre mais ce qui change ici avec Sticky Fingers c’est la présence de Mick Taylor, jeune guitariste prometeur. En effet Stinky Fingers en plus d’être le premier album sans Brian Jones, est le premier vrai disque avec Mick Taylor qui en arrivant amène la technique dite du « slide » pour notre plus grande joie. Aaaah qu’est ce qu’on se fait plaisir en écoutant Sway et Moonlight Mile… Bon comme je l’ai fait remarqué plus haut, pour moi si il y avait un titre à retenir, c’est évidemment « Wild Horses ». On hésite encore sur l’origine de la chanson mais j’aime bien la légende selon laquelle, « Wild Horses could’nt drag me away » ("des chevaux sauvages ne pourraient pas m'arracher d'ici") serait la première phrase qu'aurait prononcé Marianne Faithfull après être sortie d'un coma suite à une overdose en 1969. Wild Horses c’est tout simplement la plus belle ballade qui m’est été donné d’écouter. Un véritable voyage qui te catapulte à des miles de la terre. En parlant de ballade, l’album se termine forcement par un délicieux déssert venu de l’imagination lointaine de Mick Taylor : Moonlight Mile. Moonlight Mile, voilà une ballade qui est trop passée inaperçue ! Mais qu’est ce qu’il est bon ce titre. Dans l’album c’est un peu le moment où après avoir fait l’amour tu te reposes tout en profitant de l’instant que tu viens de vivre et tu te dis que tu as bien envi de le refaire, et tu remets le disque. A noter que le nom de l’album Sticky Fingers provient en réalité d’un titre de film pour adulte. C’est aussi le premier album où on peut voir pour la première fois la fameuse « Tong » sensuelle représentant la bouche de Mick Jagger. Je vous l’avais dit, orgasmique ce Sticky Fingers.

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